Écouter le podcast en entier :
Les deux objectifs de l’entrée des troupes russes dans le territoire ukrainien, officiellement annoncés par Moscou, à savoir la démilitarisation et la dénazification, sont en bonne partie atteints.
L’armée de Kiev aurait perdu, jusqu’à présent, quelques 100.000 soldats. Ce chiffre a été avancé autant par le chef d’état-major des l’armée américaine, le Général Mark Milley, que par la présidente de la commission européenne, Ursula Von Der Leyen.
En règle générale, il faut compter trois blessés pour chaque mort au combat. Les bataillons ultranationalistes ukrainiens, tel Azov, ont été, par ailleurs, en grande partie décimés.
Si le bilan des pertes russes est plus difficile à établir, du fait du déchainement propagandiste de la part des deux protagonistes, il n’en demeure pas moins évident que la Russie, dont la population est de 143 millions, est démographiquement mieux lotie que l’Ukraine, 43 millions, pour supporter un taux de létalité élevé sur la ligne de front.
En prenant également en considération le nombre d’Ukrainiens qui se sont réfugiés dans les pays d’Europe, plusieurs centaines de milliers, et la destruction des infrastructures énergétiques de l’Ukraine par les frappes de missiles russes, il est évident que ce pays d’Europe orientale a été saigné à blanc et son économie mise à genoux pour très longtemps.
Toutefois, tant que les pays occidentaux continuent à envoyer des armes et des « volontaires » en Ukraine, les hostilités ne sont pas prêtes de prendre fin.
L’armée de Kiev aurait perdu, jusqu’à présent, quelques 100.000 soldats. Ce chiffre a été avancé autant par le chef d’état-major des l’armée américaine, le Général Mark Milley, que par la présidente de la commission européenne, Ursula Von Der Leyen.
En règle générale, il faut compter trois blessés pour chaque mort au combat. Les bataillons ultranationalistes ukrainiens, tel Azov, ont été, par ailleurs, en grande partie décimés.
Si le bilan des pertes russes est plus difficile à établir, du fait du déchainement propagandiste de la part des deux protagonistes, il n’en demeure pas moins évident que la Russie, dont la population est de 143 millions, est démographiquement mieux lotie que l’Ukraine, 43 millions, pour supporter un taux de létalité élevé sur la ligne de front.
En prenant également en considération le nombre d’Ukrainiens qui se sont réfugiés dans les pays d’Europe, plusieurs centaines de milliers, et la destruction des infrastructures énergétiques de l’Ukraine par les frappes de missiles russes, il est évident que ce pays d’Europe orientale a été saigné à blanc et son économie mise à genoux pour très longtemps.
Toutefois, tant que les pays occidentaux continuent à envoyer des armes et des « volontaires » en Ukraine, les hostilités ne sont pas prêtes de prendre fin.
Aveuglement européen
Il est sûrement cynique de la part des Etats-Unis et des pays d’Europe de vouloir briser la Russie en se battant jusqu’au dernier ukrainien. Mais il est, cependant, totalement irrationnel que ces mêmes pays européens sacrifient leurs économies et le bien être de leurs populations sur l’autel de la russophobie.
Les sanctions occidentales n’ont pas réussi à saper l’économie russe, ce qui était l’objectif premier d’une stratégie qui devait entraîner des troubles sociaux en Russie et un changement de régime à Moscou.
Tout au contraire, ce sont les économies des pays l’Ue qui en ont le plus souffert.
L’économie de l’Ue a pu se redresser et se montrer performante, après la crise financière de 2008, et même pratiquer des taux d’intérêts bas sans voir l’inflation exploser, c’est bel et bien grâce à l’accès aux énergies fossiles russes et aux produits de consommation chinois bon marché.
Une fois privés du gaz naturel russe et obligés de s’approvisionner plus cher sur le marché international, les opérateurs économiques européens ont accusé le coup, certains ont cessé leurs activités, tandis que d’autres ont commencé leur délocalisation aux Etats-Unis.
Le taux de croissance du Pib des pays de l’Union européenne ne devrait pas dépasser 0,5% en 2023.
Les sanctions occidentales n’ont pas réussi à saper l’économie russe, ce qui était l’objectif premier d’une stratégie qui devait entraîner des troubles sociaux en Russie et un changement de régime à Moscou.
Tout au contraire, ce sont les économies des pays l’Ue qui en ont le plus souffert.
L’économie de l’Ue a pu se redresser et se montrer performante, après la crise financière de 2008, et même pratiquer des taux d’intérêts bas sans voir l’inflation exploser, c’est bel et bien grâce à l’accès aux énergies fossiles russes et aux produits de consommation chinois bon marché.
Une fois privés du gaz naturel russe et obligés de s’approvisionner plus cher sur le marché international, les opérateurs économiques européens ont accusé le coup, certains ont cessé leurs activités, tandis que d’autres ont commencé leur délocalisation aux Etats-Unis.
Le taux de croissance du Pib des pays de l’Union européenne ne devrait pas dépasser 0,5% en 2023.
Perte d’influence
Autre grosse perte des pays européens consécutive à la guerre en Ukraine, celle de leur influence auprès du reste du monde. La plupart des pays non-occidentaux n’ont pas appliqué de sanctions contre la Russie, considérant que ce conflit ne les regardait en rien.
L’anthropologue français, Emmanuel Todd, qui avait prévu la chute de l’Urss et le déclin de l’empire américain, a avancé une pertinente explication à ce sujet.
L’idéologie « woke » agressivement promue par l’Occident dans les autres pays du monde, qui ne la partagent nullement, tend à rendre plus fréquentable la Russie, ainsi que la Chine.
Moscou et Pékin proposent, en effet, un remplacement l’hégémonie mondiale du bloc occidental, mené par les Etats-Unis, par une multipolarité plus respectueuse de la souveraineté des nations et moins portée à l’ingérence dans leurs affaires internes. Un discours qui trouve des oreilles très attentives dans le monde non-occidental, particulièrement en Afrique.
La mise à la porte des forces françaises du Mali et du Burkina Faso, l’année dernière, après avoir déjà laissé leur place aux mercenaires russes de Wagner en Centrafrique, est l’exemple le plus flagrant de cette évolution des perceptions dans le continent noir.
De toute évidence, plus la guerre en Ukraine va se prolonger, en sachant très bien que le résultat final sera la partition de ce pays d’Europe centrale, marquant l’échec de l’Occident à mettre au pas la Russie, plus les pays de l’Ue en payeront le prix.
Même les Etats-Unis, qui semblent actuellement bénéficier de cette situation, doivent faire face au processus de « dédollarisation » entamé par l’exigence de la Russie de se faire payer ses hydrocarbures en rouble et l’accord de Ryad avec Pékin pour libeller les ventes de pétrole saoudien à la Chine en yuan.
L’Occident admettra-t-il son incapacité à plier militairement la Russie et sa perte d’influence à l’international ou cherchera-t-il à surenchérir jusqu’à risquer une apocalypse nucléaire ?
Toute l’humanité est dans l’expectative.
L’anthropologue français, Emmanuel Todd, qui avait prévu la chute de l’Urss et le déclin de l’empire américain, a avancé une pertinente explication à ce sujet.
L’idéologie « woke » agressivement promue par l’Occident dans les autres pays du monde, qui ne la partagent nullement, tend à rendre plus fréquentable la Russie, ainsi que la Chine.
Moscou et Pékin proposent, en effet, un remplacement l’hégémonie mondiale du bloc occidental, mené par les Etats-Unis, par une multipolarité plus respectueuse de la souveraineté des nations et moins portée à l’ingérence dans leurs affaires internes. Un discours qui trouve des oreilles très attentives dans le monde non-occidental, particulièrement en Afrique.
La mise à la porte des forces françaises du Mali et du Burkina Faso, l’année dernière, après avoir déjà laissé leur place aux mercenaires russes de Wagner en Centrafrique, est l’exemple le plus flagrant de cette évolution des perceptions dans le continent noir.
De toute évidence, plus la guerre en Ukraine va se prolonger, en sachant très bien que le résultat final sera la partition de ce pays d’Europe centrale, marquant l’échec de l’Occident à mettre au pas la Russie, plus les pays de l’Ue en payeront le prix.
Même les Etats-Unis, qui semblent actuellement bénéficier de cette situation, doivent faire face au processus de « dédollarisation » entamé par l’exigence de la Russie de se faire payer ses hydrocarbures en rouble et l’accord de Ryad avec Pékin pour libeller les ventes de pétrole saoudien à la Chine en yuan.
L’Occident admettra-t-il son incapacité à plier militairement la Russie et sa perte d’influence à l’international ou cherchera-t-il à surenchérir jusqu’à risquer une apocalypse nucléaire ?
Toute l’humanité est dans l’expectative.