Par Adnane Benchakroun
Les mots, parfois, m’échappent sans raison,
Et je crois, en moi-même dissimulée,
Que la vérité se cache en ma maison.
Souvent, je parle sans croire aux mots donnés,
L’art du mensonge est mon artifice.
Quand surgit une vérité masquée,
Elle se perd dans mon flot d’artifices.
Le verbe parfois sincère, souvent rusé,
S'enveloppe de fables bien subtiles.
Mes vérités, sous mensonges déguisées,
Deviennent de l’esprit les habiles cils.
Pardonnez-moi, mes amis indulgents,
Ces tournures que mon cœur n'avoue pas.
C’est pour la paix, pour le bien des gens,
Que je mens, hélas, ne me jugez pas.
Dans le dédale des mots et des phrases,
Je tisse un voile de douce tromperie.
La vérité se perd dans la brume épaisse,
Mais c'est pour épargner toute agonie.
Les vérités, éparses et confondues,
Se cachent dans des discours embrouillés.
La mauvaise foi les rend méconnues,
Mais leur éclat en est amplifié.
Sous le masque de mes mots enjôleurs,
Se dissimule parfois la clarté,
Car même dans la tromperie, la lueur
De la vérité ne peut être éclipsée.
Les mensonges nécessaires, utiles,
Sont le bouclier de mon doux esprit.
Et la vérité, par eux, rendue fertile,
Se mélange à mes propos sans répit.
Quand le cœur doit choisir entre deux maux,
Il préfère le chemin moins douloureux.
Mes paroles, labyrinthes de faux,
Protègent des blessures et des vœux.
Que l’on me pardonne, doux amis fidèles,
Ces ruses et ces paroles déguisées.
Le mensonge parfois peut être une aile,
Pour éviter que le cœur ne soit brisé.
Dans le silence de mes nuits étoilées,
Je rêve de vérités révélées,
Mais au jour naissant, elles sont voilées,
Pour préserver la paix espérée.
Ainsi va la vie, dans ses méandres,
Où vérité et mensonge se fondent.
Que l’on me pardonne ces doux méandres,
C’est pour le bien que mes mots se répondent.
Mon pére lui-même eût compris,
Que la vérité, parfois, se dissimule,
Et dans les mensonges qu’on nous dit,
Se cachent les vérités, belles et incrédules.