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Halte aux cultures gourmandes en eau


Rédigé par le Vendredi 31 Mars 2023

Véritable aberration écologique, les cultures hydrovores n'ont plus le droit d'exister vu également leur coût social.



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Le Maroc a cette ambition d'être un champion de la lutte contre le dérèglement climatique et a même cette prétention de devenir un modèle en ce qui concerne les efforts d'adaptation aux effets du changement climatique.

Prétention oui car pour que cette ambition soit crédible et rationnelle d'un point de vue scientifique, on ne peut continuer à engloutir 800 litres d'eau pour produire un kilo d'avocat, et de surcroît en période de sécheresse et de stress hydrique.

Irréversible et  inévitable , le dérèglement climatique devrait nous inciter à adopter une nouvelle éthique à tous les étages , et à mettre en marche une révolution dans les comportements et surtout les modes de production.

800 litres d'eau pour produire un kilo d'avocat ! 

800 litres pour produire un kilo d'avocat c'est une donnée qui nous vient d'Espagne où cette culture a été abandonnée après l'assèchement des nappes phréatiques et où les agriculteurs ont été invités à se diriger vers le fruit de la passion qui ne demande pas autant d'eau que l'Avocat !.

Chez nous au Maroc, l'information concernant les besoins en eau de chaque culture  n'est pas disponible et puisque notre pays a devancé les états Unis en ce qui concerne les myrtilles , figure désormais dans le podium des exportateurs de framboises vers l'Europe, et est devenu neuvième exportateur mondial d'avocat il est permis de se demander combien nous coûtent ces performances à l'export en termes d'impact sur les ressources en eau et dans ce cas d'espèce sur les nappes phréatiques  !?

Le pire , c'est que si des compagnies espagnoles sont déjà bien installées chez nous et produisent des fruits rouges destinés à la péninsule ibérique , il est prévu que des sociétés britanniques et israéliennes s'implantent également au Maroc ,  notamment pour la culture de l'avocat ! 

Ce qui signifie une pression accrue sur la demande en eau même lorsque les stations de dessalement de l'eau de mer et  celles de traitement des eaux usées commenceront à produire des eaux non conventionnelles destinées à l'irrigation.
 

Face à un important déficit pluviométrique en 2022, le Maroc était condamné à prendre des mesures draconiennes pour rationaliser et optimiser l'irrigation.

Plusieurs cultures, dont notamment l’avocat, les pastèques et les agrumes ont ainsi vu leurs superficies se rétrécir d'après le département de l'Agriculture . 

Et dès septembre 2022, le ministère en question avait annulé le programme d’octroi de subventions pour l’irrigation de nouvelles plantations de ces cultures. 

Véritable aberration écologique et économique, ces cultures principalement destinées à l'export doivent être interdites  car gourmandes et hydrovores !

Exactement comme on l'a fait pour les pastèques de Zagora.

Par Hafid Fassi Fihri 

 





Hafid Fassi fihri
Hafid Fassi Fihri est un journaliste atypique , un personnage hors-normes . Ce qu'il affectionne,... En savoir plus sur cet auteur
Vendredi 31 Mars 2023

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