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Le 15 mars est la journée nationale pour des associations
Les Journées nationales du Consommateur coïncident avec la journée mondiale des droits du consommateur, qui commémore le discours prononcé par John Fitzgerald Kennedy, devant le Congrès américain, le 15 mars 1962.
Il avait alors énoncé quatre droits fondamentaux du consommateur, en l'occurrence le droit à la sécurité, le droit à l'information, le droit de choisir et le droit d'être entendu.
Le droit à la sécurité, le droit à l'information, le droit de choisir, et le droit d'être entendu : le chemin est encore long dans ce chantier de la protection du consommateur marocain pour une meilleure sécurité sanitaire.
1 - Le risque zéro n'existe pas !
En matière de sécurité sanitaire des aliments , le risque zéro n'existe pas et c'est pour cela que notre pays s'est doté de l'Office de sécurité sanitaire. Mais, le chemin est encore long et la vigilance doit être permanente .
Dans notre pays, on a longtemps stigmatisé l'informel et surtout les produits de contrebande comme pouvant constituer une menace pour la santé des consommateurs.
Ce qui n'est ni absolument vraiment ni totalement faux, puisque le risque zéro n'existe pas et que même les produits made in Morocco peuvent être dangereux pour la santé.
2 - La qualité, à quel prix !?
Quand vous achetez de l'huile d'olive produite de manière artisanale ou carrément informelle, il est malheureux de constater que vous n'avez aucune garantie concernant la qualité.
Les marocains s'approvisionnent soit chez leur vendeur habituel, à qui ils font confiance jusqu'à preuve du contraire, soit ils privilégient le bouche à oreille .
De ce point de vue , on a beau dénoncer le manque de respect des normes de qualité, et de modernisation des filières, le consommateur marocain se comporte de manière inconsciente et irresponsable à ses risques et périls car normalement, ce consommateur devrait refuser tout produit dépourvu de garantie concernant la qualité.
Si vous voulez mon avis, si on laisse de côté les huiles produites par des marques et qui sont vendues en grandes surfaces , dans un pays qui a la prétention ou l'ambition d'être un modèle agricole, dans chaque région il devrait y avoir plusieurs coopératives qui proposeront des labels certifiés et garantis .
Au lieu de cela, dans nos souks on est encore en pleine préhistoire ou presque.Et même pour les huiles produites en usine, elles peuvent être très dangereusement toxiques même en ayant le cachet de l'ONSSA . Dans les années soixante , près de mille personnes avaient péri suite à une intoxication par de l'huile alimentaire.
3- Le cachet de l'ONSSA ne peut se substituer à des normes de qualité !?
Exit ce qui a été énoncé pour l'huile d'olive , c'est la même chose, ou carrément et franchement pire en ce qui concerne le miel !
La législation devrait être modernisée afin de couper le chemin à toutes les fraudes .
A ce sujet , d'après nos investigations depuis une dizaine d'années des milliers de tonnes de miel artificiel sont importées de Chine et certaines coopératives le conditionnent comme produit de leur marque, profitant du flou juridique et de l'absence de contrôle .
De ce point de vue , le cachet de l' ONSSA ne suffit pas et ne constitue absolument pas une garantie de qualité puisque des analyses des produits n'ont pas été effectuées ou bien alors qu'elles ne sont pas mises à la disposition des consommateurs.
Dans tous les cas , elles ne sont pas affichées sur les boîtes de miel puisque la législation ne l'impose même pas !
En comparaison, dans les boîtes de miel importées d'Europe ou des États -unis, vous pouvez consulter les résultats des analyses avant de faire votre choix pour acheter votre miel .
En conclusion, le cachet de l'ONSSA n'est vraisemblablement pas une garantie concernant la qualité et ne peut absolument pas se substituer à de véritables normes de qualité.
A ce sujet, tant que le vide et le flou juridique séviront , il n'y a absolument rien de bon à espérer !
4- Quelle qualité pour les fruits et légumes destinés au marché local !?
La question a été souvent posée mais sans trop de réponse crédible et valable.
Si les exportations de fruits et légumes sont tenues de respecter des normes de qualité faute de quoi elles ne passeront pas les frontières, sanitaires entre autres imposées et exigées par l'espace européen et nord-américain par exemple, les produits destinés au marché local ne sont pas soumis à la même exigence .Malheureusement, d'un côté l' ONSSA ne publie jamais les taux des résidus de pesticides dans les fruits et légumes que consomment les marocains et de l'autre le consommateur n'a apparemment pas encore le droit d'être informé.
Des fruits et légumes dont la qualité n'est pas vérifiable !
Du miel sans aucune traçabilité ni étiquetage et sans aucune garantie par rapport aux normes de qualité
5- De la fourche à la fourchette !
Lorsqu'on sait que les pesticides utilisés , dont certains sont très dangereux pour la santé et pas seulement ceux qui proviennent des circuits de contrebande dont principalement d' Algérie, on se dit qu'il y a un besoin urgent de volonté politique pour réduire cette nuisance à la source .
Une modernisation avec comme objectif une agriculture propre et durable respectueuse de la sécurité sanitaire et ne constituant aucun danger pour la santé publique : voilà le véritable challenge qu'il ne faudra pas rater .
La chaîne alimentaire doit être maîtrisée et contrôlée de manière rigoureuse de la fourche à la fourchette car , pour ne point nous répéter , car le risque zéro n'existe pas !
6- Le principe de précaution !?
Toute politique de protection du consommateur doit avoir pour finalité de réduire les risques sanitaires et en général de protéger la santé publique.
Pour cela, l'absence de notion " Principe de Précaution" dans la constitution et dans la loi tout court .
Si il y a une loi qui exige de faire des études d'impact sur l'environnement avant tout investissement ou tout chantier , le principe de précaution impose que l'état soit en possession de toutes les données et dispose de tous les moyens pour être en connaissance de tous les risques éventuels sur la sécurité sanitaire et la santé publique. Malheureusement, cela n'est pas encore le cas ! Effectivement, de nombreuses technologies sont introduites dans le marché local, dont principalement la téléphonie mobile, sans que l'impact sur la santé n'ait été étudié .Cela ramène au rôle et aux compétences des deux chambres du parlement et aux missions du gouvernement , qui devraient être dotés de moyens institutionnels pour évaluer les choix scientifiques et technologiques du pays .
7-Des contrôles complaisants et très peu efficaces ?
En ces temps de crise , la fraude et les trafics foisonnent qu'il s'agisse des prix ou de la qualité.
Pour cela, malheureusement la question des contrôles pose un gros problème.
Qui contrôle quoi en réalité et dans les faits !?
Pour les prix , à la limite le marché est libéralisé mais la loi impose aux commerçants d'afficher clairement leurs prix ! Il y a des épiciers qui débranchent leur frigidaire la nuit , et certains même le jour !
Autrement dit, aucun respect de la chaîne de froid ! Les vendeurs de poisson qui mélangent le poisson pas frais avec celui qui vient d'arriver en camouflant le tout avec de la glace !
Il y a les snacks qui s' approvisionnent en poulets morts avant d'avoir été égorgés dans les règles et qui proposent donc des plats et des sandwichs impropres à la consommation !
Et il y a les bouchers qui proposent des saucisses et de la viande hachée de qualité très douteuse et qui ne font pas mieux que ces gargotes ambulantes dont la marchandise est souvent d'origine suspecte et douteuse .Et malheureusement, lorsque le mal est fait il est déjà trop tard .Alors, qui contrôle quoi !?
Le contexte de crise et la conjoncture faite d'inflation et de flambée de prix a conduit les couches défavorisées et même la classe moyenne a privilégié les produits moins chers que ce soit dans les marchés traditionnels ou dans les grandes surfaces.
Mais cette course vers les produits au rabais se fait malheureusement et fatalement au détriment de la qualité puisque le consommateur pense avant tout à remplir son panier
8- Le chemin est encore long !
Personne n'est à l'abri d'une intoxication alimentaire suite à un repas dehors ou délivré à domicile ( même s'il ne faut pas généraliser ).Personne n'est à l'abri d'un carburant frelaté qui endommage son véhicule sans pouvoir prouver quoi que ce soit !
Personne n'est assuré contre les abus et les combines de son assurance qui cherche à ne pas le rembourser en rejetant des dossiers médicaux pour des motifs fallacieux !
Personne n'est à l'abri d'une erreur médicale !
Personne n'est à l'abri d'une erreur de sa banque ou de son opérateur de téléphonie et d'internet, voire du distributeur d'eau et d'électricité .
Oui , mais ces erreurs se font aux frais et aux dépens du consommateur , sans qu'il ne puisse ester en justice pour retrouver ses droits.
Ceci est surtout valable pour les erreurs médicales car elles sont difficiles à prouver et que surtout en général les médecins refusent de témoigner contre un confrère .Pour toutes ces considérations , la législation en vigueur devrait être revue et corrigée , modernisée et améliorée .Il y a la question des additifs alimentaires cancérogènes qui sont également cancérigènes et dont certains devraient être carrément interdits n'en au lobby de l'agroalimentaire. Même choses pour certains produits chimiques dangereux pour la santé, pour l'environnement et également pour le climat de la planète.
10- Quel rôle pour les associations !?
Informer , dénoncer et sensibiliser !
Le droit à la sécurité, le droit à l'information, le droit de choisir, et le droit d'être entendu : le chemin est encore long dans ce chantier de la protection du consommateur marocain pour une meilleure sécurité sanitaire.
Par Hafid Fassi Fihri
Lorsqu'on sait que les pesticides utilisés , dont certains sont très dangereux pour la santé et pas seulement ceux qui proviennent des circuits de contrebande dont principalement d' Algérie, on se dit qu'il y a un besoin urgent de volonté politique pour réduire cette nuisance à la source .
Une modernisation avec comme objectif une agriculture propre et durable respectueuse de la sécurité sanitaire et ne constituant aucun danger pour la santé publique : voilà le véritable challenge qu'il ne faudra pas rater .
La chaîne alimentaire doit être maîtrisée et contrôlée de manière rigoureuse de la fourche à la fourchette car , pour ne point nous répéter , car le risque zéro n'existe pas !
6- Le principe de précaution !?
Toute politique de protection du consommateur doit avoir pour finalité de réduire les risques sanitaires et en général de protéger la santé publique.
Pour cela, l'absence de notion " Principe de Précaution" dans la constitution et dans la loi tout court .
Si il y a une loi qui exige de faire des études d'impact sur l'environnement avant tout investissement ou tout chantier , le principe de précaution impose que l'état soit en possession de toutes les données et dispose de tous les moyens pour être en connaissance de tous les risques éventuels sur la sécurité sanitaire et la santé publique. Malheureusement, cela n'est pas encore le cas ! Effectivement, de nombreuses technologies sont introduites dans le marché local, dont principalement la téléphonie mobile, sans que l'impact sur la santé n'ait été étudié .Cela ramène au rôle et aux compétences des deux chambres du parlement et aux missions du gouvernement , qui devraient être dotés de moyens institutionnels pour évaluer les choix scientifiques et technologiques du pays .
7-Des contrôles complaisants et très peu efficaces ?
En ces temps de crise , la fraude et les trafics foisonnent qu'il s'agisse des prix ou de la qualité.
Pour cela, malheureusement la question des contrôles pose un gros problème.
Qui contrôle quoi en réalité et dans les faits !?
Pour les prix , à la limite le marché est libéralisé mais la loi impose aux commerçants d'afficher clairement leurs prix ! Il y a des épiciers qui débranchent leur frigidaire la nuit , et certains même le jour !
Autrement dit, aucun respect de la chaîne de froid ! Les vendeurs de poisson qui mélangent le poisson pas frais avec celui qui vient d'arriver en camouflant le tout avec de la glace !
Il y a les snacks qui s' approvisionnent en poulets morts avant d'avoir été égorgés dans les règles et qui proposent donc des plats et des sandwichs impropres à la consommation !
Et il y a les bouchers qui proposent des saucisses et de la viande hachée de qualité très douteuse et qui ne font pas mieux que ces gargotes ambulantes dont la marchandise est souvent d'origine suspecte et douteuse .Et malheureusement, lorsque le mal est fait il est déjà trop tard .Alors, qui contrôle quoi !?
Le contexte de crise et la conjoncture faite d'inflation et de flambée de prix a conduit les couches défavorisées et même la classe moyenne a privilégié les produits moins chers que ce soit dans les marchés traditionnels ou dans les grandes surfaces.
Mais cette course vers les produits au rabais se fait malheureusement et fatalement au détriment de la qualité puisque le consommateur pense avant tout à remplir son panier
8- Le chemin est encore long !
Personne n'est à l'abri d'une intoxication alimentaire suite à un repas dehors ou délivré à domicile ( même s'il ne faut pas généraliser ).Personne n'est à l'abri d'un carburant frelaté qui endommage son véhicule sans pouvoir prouver quoi que ce soit !
Personne n'est assuré contre les abus et les combines de son assurance qui cherche à ne pas le rembourser en rejetant des dossiers médicaux pour des motifs fallacieux !
Personne n'est à l'abri d'une erreur médicale !
Personne n'est à l'abri d'une erreur de sa banque ou de son opérateur de téléphonie et d'internet, voire du distributeur d'eau et d'électricité .
Oui , mais ces erreurs se font aux frais et aux dépens du consommateur , sans qu'il ne puisse ester en justice pour retrouver ses droits.
Ceci est surtout valable pour les erreurs médicales car elles sont difficiles à prouver et que surtout en général les médecins refusent de témoigner contre un confrère .Pour toutes ces considérations , la législation en vigueur devrait être revue et corrigée , modernisée et améliorée .Il y a la question des additifs alimentaires cancérogènes qui sont également cancérigènes et dont certains devraient être carrément interdits n'en au lobby de l'agroalimentaire. Même choses pour certains produits chimiques dangereux pour la santé, pour l'environnement et également pour le climat de la planète.
10- Quel rôle pour les associations !?
Informer , dénoncer et sensibiliser !
Le droit à la sécurité, le droit à l'information, le droit de choisir, et le droit d'être entendu : le chemin est encore long dans ce chantier de la protection du consommateur marocain pour une meilleure sécurité sanitaire.
Par Hafid Fassi Fihri