C’était inattendu.
Alors que la majorité des analystes anticipaient un maintien du taux directeur, Bank Al-Maghrib (BAM) a surpris son monde en abaissant son taux de 25 points de base, à 2,25 %. Cette décision, la troisième baisse en moins d’un an, intervient alors que l’économie marocaine connaît un retour à la stabilité en matière d’inflation et d’équilibres financiers.
Pourquoi BAM a-t-elle pris ce virage audacieux ? Le gouverneur de la Banque centrale justifie cette inflexion par une conjoncture maîtrisée et une volonté d’accompagner la reprise économique. L’inflation, autrefois galopante, s’est effondrée de 6,1 % à 0,9 % en un an, et les projections pour 2025-2026 annoncent un taux stable autour de 2 %. Un niveau qui, selon BAM, permet de détendre la politique monétaire sans risquer une nouvelle flambée des prix.
Le marché, lui, reste sceptique. Pourquoi alléger davantage les conditions monétaires alors que la reprise s’amorce déjà ? Certains économistes craignent que cette baisse ne relance artificiellement une dynamique inflationniste, tandis que d’autres y voient une mesure judicieuse pour stimuler l’investissement et l’emploi dans un climat économique mondial incertain.
Un cadre économique stabilisé, mais un pari sur la croissance
Si BAM prend ce pari, c’est aussi parce que le cadre macroéconomique semble offrir une certaine marge de manœuvre. En 2024, le Maroc a vu son déficit budgétaire reculer et ses réserves de change atteindre un niveau confortable de cinq mois et demi d’importations. Ajoutons à cela un regain de croissance dans les secteurs non agricoles, grâce à des investissements en infrastructures qui redynamisent l’économie.
Autre point clé : la balance commerciale retrouve de l’équilibre. Les exportations progressent, les importations énergétiques sont contenues, et les recettes du tourisme et des transferts des MRE continuent leur ascension.
Pour BAM, ces éléments offrent un terrain propice à un soutien monétaire plus fort. L’objectif est clair : relancer l’investissement privé, encourager le crédit bancaire et donner un coup de pouce aux petites entreprises, particulièrement vulnérables dans un contexte de croissance encore fragile.
Mais ce pari comporte des risques. Une politique monétaire trop accommodante pourrait inciter à un endettement excessif, notamment chez les ménages et les entreprises, au risque de créer des déséquilibres financiers à moyen terme. De plus, si l’économie mondiale venait à subir un nouveau choc externe – tensions géopolitiques, hausse soudaine des prix des matières premières –, le Maroc pourrait voir son inflation repartir à la hausse plus rapidement que prévu.
Pourquoi BAM a-t-elle pris ce virage audacieux ? Le gouverneur de la Banque centrale justifie cette inflexion par une conjoncture maîtrisée et une volonté d’accompagner la reprise économique. L’inflation, autrefois galopante, s’est effondrée de 6,1 % à 0,9 % en un an, et les projections pour 2025-2026 annoncent un taux stable autour de 2 %. Un niveau qui, selon BAM, permet de détendre la politique monétaire sans risquer une nouvelle flambée des prix.
Le marché, lui, reste sceptique. Pourquoi alléger davantage les conditions monétaires alors que la reprise s’amorce déjà ? Certains économistes craignent que cette baisse ne relance artificiellement une dynamique inflationniste, tandis que d’autres y voient une mesure judicieuse pour stimuler l’investissement et l’emploi dans un climat économique mondial incertain.
Un cadre économique stabilisé, mais un pari sur la croissance
Si BAM prend ce pari, c’est aussi parce que le cadre macroéconomique semble offrir une certaine marge de manœuvre. En 2024, le Maroc a vu son déficit budgétaire reculer et ses réserves de change atteindre un niveau confortable de cinq mois et demi d’importations. Ajoutons à cela un regain de croissance dans les secteurs non agricoles, grâce à des investissements en infrastructures qui redynamisent l’économie.
Autre point clé : la balance commerciale retrouve de l’équilibre. Les exportations progressent, les importations énergétiques sont contenues, et les recettes du tourisme et des transferts des MRE continuent leur ascension.
Pour BAM, ces éléments offrent un terrain propice à un soutien monétaire plus fort. L’objectif est clair : relancer l’investissement privé, encourager le crédit bancaire et donner un coup de pouce aux petites entreprises, particulièrement vulnérables dans un contexte de croissance encore fragile.
Mais ce pari comporte des risques. Une politique monétaire trop accommodante pourrait inciter à un endettement excessif, notamment chez les ménages et les entreprises, au risque de créer des déséquilibres financiers à moyen terme. De plus, si l’économie mondiale venait à subir un nouveau choc externe – tensions géopolitiques, hausse soudaine des prix des matières premières –, le Maroc pourrait voir son inflation repartir à la hausse plus rapidement que prévu.
Une normalisation prudente, mais sous haute surveillance
Avec cette nouvelle réduction du taux directeur, BAM poursuit son cycle de normalisation monétaire après les hausses successives de 2023-2024. En revenant à un taux de 2,25 %, elle adopte une posture pragmatique et progressive, cherchant l’équilibre entre soutien économique et maîtrise des risques inflationnistes.
Toutefois, cette approche ne sera pas figée. La Banque centrale garde la main sur sa stratégie et ajuste ses décisions réunion après réunion, en fonction des données économiques les plus récentes. Si l’inflation venait à déraper ou si des signaux de surchauffe apparaissaient, BAM pourrait revoir sa politique et relever à nouveau ses taux.
En conclusion, cette baisse du taux directeur témoigne d’une volonté assumée de soutenir l’économie marocaine, mais pose aussi des interrogations sur la trajectoire à long terme. Un pari qui pourrait bien porter ses fruits… ou imposer de futurs ajustements plus drastiques.
Toutefois, cette approche ne sera pas figée. La Banque centrale garde la main sur sa stratégie et ajuste ses décisions réunion après réunion, en fonction des données économiques les plus récentes. Si l’inflation venait à déraper ou si des signaux de surchauffe apparaissaient, BAM pourrait revoir sa politique et relever à nouveau ses taux.
En conclusion, cette baisse du taux directeur témoigne d’une volonté assumée de soutenir l’économie marocaine, mais pose aussi des interrogations sur la trajectoire à long terme. Un pari qui pourrait bien porter ses fruits… ou imposer de futurs ajustements plus drastiques.
La justification de cette baisse réside notamment dans l'évolution favorable de plusieurs indicateurs clés.
En effet, selon les prévisions de la banque centrale, la croissance non agricole devrait poursuivre une amélioration constante, avec un taux passant progressivement de 3,5% en 2023 à 4,0% en 2025. Cette embellie économique pourrait soutenir l'activité globale du pays, et stimuler particulièrement les investissements dans les secteurs non agricoles.
Concernant l'inflation, Bank Al-Maghrib anticipe un net ralentissement à moyen terme. Après avoir atteint des sommets à 6,6% en 2022, l'inflation générale devrait baisser à seulement 2,0% dès 2024, et se stabiliser à 2,0% en 2025. Ce contexte plus favorable pourrait permettre à la BAM d'adopter une politique monétaire plus accommodante, afin d'encourager davantage la consommation et les investissements privés.
En matière de crédit bancaire, cette baisse du taux directeur intervient dans un contexte marqué par une forte accélération du crédit au secteur non financier, dont le taux de variation est prévu à 4,7% en 2023 et à 4,8% en 2025. Un assouplissement supplémentaire du taux directeur pourrait donc renforcer cette dynamique positive, facilitant ainsi l'accès au financement pour les entreprises et les ménages.
Cette mesure intervient également dans un contexte budgétaire marqué par une consolidation progressive des finances publiques. Le déficit budgétaire devrait ainsi se réduire de manière régulière, passant de 5,2% du PIB en 2022 à 4,0% en 2025. Cette amélioration budgétaire offre à la Banque centrale une marge de manœuvre plus confortable pour adopter une politique monétaire expansionniste.
Enfin, au niveau des comptes extérieurs, Bank Al-Maghrib prévoit une poursuite de la dynamique positive des exportations et une consolidation régulière des avoirs officiels de réserve, qui atteindront 409,0 milliards de dirhams en 2025, assurant ainsi une couverture confortable pour la devise nationale.
Cette baisse du taux directeur constitue donc une décision stratégique destinée à soutenir une croissance durable tout en maîtrisant l'inflation, créant un environnement propice à une reprise économique solide et inclusive. Reste désormais à observer comment les marchés financiers réagiront à cette décision surprise dans les semaines à venir.
Concernant l'inflation, Bank Al-Maghrib anticipe un net ralentissement à moyen terme. Après avoir atteint des sommets à 6,6% en 2022, l'inflation générale devrait baisser à seulement 2,0% dès 2024, et se stabiliser à 2,0% en 2025. Ce contexte plus favorable pourrait permettre à la BAM d'adopter une politique monétaire plus accommodante, afin d'encourager davantage la consommation et les investissements privés.
En matière de crédit bancaire, cette baisse du taux directeur intervient dans un contexte marqué par une forte accélération du crédit au secteur non financier, dont le taux de variation est prévu à 4,7% en 2023 et à 4,8% en 2025. Un assouplissement supplémentaire du taux directeur pourrait donc renforcer cette dynamique positive, facilitant ainsi l'accès au financement pour les entreprises et les ménages.
Cette mesure intervient également dans un contexte budgétaire marqué par une consolidation progressive des finances publiques. Le déficit budgétaire devrait ainsi se réduire de manière régulière, passant de 5,2% du PIB en 2022 à 4,0% en 2025. Cette amélioration budgétaire offre à la Banque centrale une marge de manœuvre plus confortable pour adopter une politique monétaire expansionniste.
Enfin, au niveau des comptes extérieurs, Bank Al-Maghrib prévoit une poursuite de la dynamique positive des exportations et une consolidation régulière des avoirs officiels de réserve, qui atteindront 409,0 milliards de dirhams en 2025, assurant ainsi une couverture confortable pour la devise nationale.
Cette baisse du taux directeur constitue donc une décision stratégique destinée à soutenir une croissance durable tout en maîtrisant l'inflation, créant un environnement propice à une reprise économique solide et inclusive. Reste désormais à observer comment les marchés financiers réagiront à cette décision surprise dans les semaines à venir.
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