Par Abdelilah BOUTAYBI
Le tissu des TPME, qui constitue la colonne vertébrale de l’économie au Maroc, a connu des évolutions notables au cours des dernières années, marquées par des chiffres contrastés en matière de créations et de fermetures d’entreprises. En effet, le nombre d'entreprises au Maroc a enregistré une croissance modérée ces dernières années. Entre 2022 et 2023, le nombre d'entreprises actives a atteint 363 000, avec une hausse de 3,3 % par rapport à 2021.
Toutefois, cette augmentation est bien inférieure à la dynamique observée entre 2017 et 2021, où la croissance annuelle moyenne était de 6 %. Cette tendance suggère que la création d'entreprises, bien que toujours présente, semble moins dynamique dans un contexte post-Covid, marqué par des incertitudes économiques mondiales.
Il est à noter que le secteur productif au Maroc reste dominé par les microentreprises, qui représentent environ 86,7 % du tissu entrepreneurial en 2023. En revanche, les Très Petites Entreprises (TPE), les petites entreprises et les moyennes entreprises restent marginales, représentant respectivement 7,3 %, 4,4 % et 1 %. Cette prédominance des microentreprises, bien que caractéristique de nombreux pays en développement, souligne la fragilité structurelle du tissu économique marocain.
Par ailleurs, force est de constater que les dissolutions d’entreprises continuent d’affecter durement le secteur. En 2023, un record de 10 905 fermetures a été enregistré, soit une augmentation de 12 % par rapport à 2022. La vulnérabilité des jeunes entreprises est particulièrement frappante, avec 39,8 % des entreprises dissoutes ayant moins de cinq ans d’existence. Cette fragilité post-Covid est exacerbée par l'incapacité de nombreuses jeunes structures à faire face aux chocs économiques, illustrée par un taux de dissolution des entreprises de moins de cinq ans ayant bondi de 2 % avant la crise à 17,2 % dans la période post-Covid.
Freins et obstacles au Développement des TPME
Malgré leur taille modeste, les TPME ont un potentiel important pour contribuer davantage à la croissance économique. Si elles parviennent à surmonter les obstacles actuels, elles pourraient non seulement accroître leur part dans le PIB national, mais aussi participer à la diversification de l'économie marocaine, en particulier en explorant de nouveaux secteurs comme les technologies, l’industrie verte, et les services numériques.
Accès au Financement
L'accès au financement reste l’un des obstacles les plus importants pour les TPME. Bien que des initiatives gouvernementales aient été mises en place pour soutenir les PME (notamment les nouvelles dispositions, en cours de finalisation, de la charte d’investissement en faveur des TMPE), les banques continuent d’imposer des conditions strictes en matière de garanties et de taux d’intérêt élevés, ce qui empêche de nombreuses entreprises de se financer. En conséquence, nombre de TPME n’ont pas les moyens de développer leurs activités, d’investir dans des infrastructures modernes ou de se diversifier.
Manque de Compétences et Formation
Le manque de compétences spécifiques et de formation professionnelle constitue un autre frein. Les entrepreneurs marocains, en particulier dans les secteurs informels, manquent souvent des connaissances nécessaires en gestion, stratégie commerciale et utilisation des nouvelles technologies. Ce déficit de compétences peut limiter la compétitivité et la pérennité des entreprises.
Manque d’Innovation et Transformation Digitale
La transition vers l'innovation et la digitalisation demeure un défi majeur pour les TPME. Beaucoup de ces entreprises sont réticentes à adopter les nouvelles technologies, par manque de ressources ou de connaissances, et continuent de fonctionner avec des méthodes de gestion et de production obsolètes.
Propositions et Recommandations pour Renforcer le Rôle des TPME dans le Tissu Économique
Pour surmonter les défis actuels et permettre aux TPME de jouer un rôle plus significatif dans le développement économique du Maroc, plusieurs actions sont nécessaires :
Facilitation de l'Accès au Financement
Il est crucial de créer des mécanismes de financement plus accessibles, comme des prêts à taux réduits, des subventions ciblées et des garanties pour les jeunes entreprises. L’encouragement de nouveaux types de financement, comme le capital-risque et le financement participatif, pourrait également offrir des alternatives aux TPME.
Simplification des Procédures Administratives et Fiscales
La simplification des démarches administratives et la mise en place d’une fiscalité plus favorable aux petites entreprises peuvent alléger la charge bureaucratique des TPME. Il serait également bénéfique de réduire les taxes sur les nouvelles entreprises et de proposer des incitations fiscales à la création de valeur ajoutée et à l’innovation.
Renforcement de la Formation et de l'Accompagnement des Entrepreneurs
Le développement de programmes de formation et d’accompagnement adaptés aux besoins spécifiques des TPME est essentiel. Ces programmes devraient porter sur des domaines clés tels que la gestion financière, l’innovation, la stratégie commerciale, ainsi que la transformation digitale. Les incubateurs et les accélérateurs peuvent jouer un rôle crucial dans ce domaine.
Encourager l’Innovation et la Numérisation
Les TPME doivent être incitées à investir dans l’innovation et à adopter des outils numériques. Des subventions et des programmes de formation en matière de digitalisation devraient être mis en place pour permettre aux petites entreprises d’accéder à des technologies adaptées à leurs besoins et à leurs capacités.
Renforcement du Partenariat Public-Privé
Le renforcement de la collaboration entre les acteurs publics et privés est indispensable pour créer un environnement plus favorable aux TPME. Les institutions financières, les autorités locales, les organisations professionnelles et les entreprises privées doivent travailler ensemble pour offrir un soutien renforcé aux petites et moyennes entreprises.
Toutefois, cette augmentation est bien inférieure à la dynamique observée entre 2017 et 2021, où la croissance annuelle moyenne était de 6 %. Cette tendance suggère que la création d'entreprises, bien que toujours présente, semble moins dynamique dans un contexte post-Covid, marqué par des incertitudes économiques mondiales.
Il est à noter que le secteur productif au Maroc reste dominé par les microentreprises, qui représentent environ 86,7 % du tissu entrepreneurial en 2023. En revanche, les Très Petites Entreprises (TPE), les petites entreprises et les moyennes entreprises restent marginales, représentant respectivement 7,3 %, 4,4 % et 1 %. Cette prédominance des microentreprises, bien que caractéristique de nombreux pays en développement, souligne la fragilité structurelle du tissu économique marocain.
Par ailleurs, force est de constater que les dissolutions d’entreprises continuent d’affecter durement le secteur. En 2023, un record de 10 905 fermetures a été enregistré, soit une augmentation de 12 % par rapport à 2022. La vulnérabilité des jeunes entreprises est particulièrement frappante, avec 39,8 % des entreprises dissoutes ayant moins de cinq ans d’existence. Cette fragilité post-Covid est exacerbée par l'incapacité de nombreuses jeunes structures à faire face aux chocs économiques, illustrée par un taux de dissolution des entreprises de moins de cinq ans ayant bondi de 2 % avant la crise à 17,2 % dans la période post-Covid.
Freins et obstacles au Développement des TPME
Malgré leur taille modeste, les TPME ont un potentiel important pour contribuer davantage à la croissance économique. Si elles parviennent à surmonter les obstacles actuels, elles pourraient non seulement accroître leur part dans le PIB national, mais aussi participer à la diversification de l'économie marocaine, en particulier en explorant de nouveaux secteurs comme les technologies, l’industrie verte, et les services numériques.
Accès au Financement
L'accès au financement reste l’un des obstacles les plus importants pour les TPME. Bien que des initiatives gouvernementales aient été mises en place pour soutenir les PME (notamment les nouvelles dispositions, en cours de finalisation, de la charte d’investissement en faveur des TMPE), les banques continuent d’imposer des conditions strictes en matière de garanties et de taux d’intérêt élevés, ce qui empêche de nombreuses entreprises de se financer. En conséquence, nombre de TPME n’ont pas les moyens de développer leurs activités, d’investir dans des infrastructures modernes ou de se diversifier.
Manque de Compétences et Formation
Le manque de compétences spécifiques et de formation professionnelle constitue un autre frein. Les entrepreneurs marocains, en particulier dans les secteurs informels, manquent souvent des connaissances nécessaires en gestion, stratégie commerciale et utilisation des nouvelles technologies. Ce déficit de compétences peut limiter la compétitivité et la pérennité des entreprises.
Manque d’Innovation et Transformation Digitale
La transition vers l'innovation et la digitalisation demeure un défi majeur pour les TPME. Beaucoup de ces entreprises sont réticentes à adopter les nouvelles technologies, par manque de ressources ou de connaissances, et continuent de fonctionner avec des méthodes de gestion et de production obsolètes.
Propositions et Recommandations pour Renforcer le Rôle des TPME dans le Tissu Économique
Pour surmonter les défis actuels et permettre aux TPME de jouer un rôle plus significatif dans le développement économique du Maroc, plusieurs actions sont nécessaires :
Facilitation de l'Accès au Financement
Il est crucial de créer des mécanismes de financement plus accessibles, comme des prêts à taux réduits, des subventions ciblées et des garanties pour les jeunes entreprises. L’encouragement de nouveaux types de financement, comme le capital-risque et le financement participatif, pourrait également offrir des alternatives aux TPME.
Simplification des Procédures Administratives et Fiscales
La simplification des démarches administratives et la mise en place d’une fiscalité plus favorable aux petites entreprises peuvent alléger la charge bureaucratique des TPME. Il serait également bénéfique de réduire les taxes sur les nouvelles entreprises et de proposer des incitations fiscales à la création de valeur ajoutée et à l’innovation.
Renforcement de la Formation et de l'Accompagnement des Entrepreneurs
Le développement de programmes de formation et d’accompagnement adaptés aux besoins spécifiques des TPME est essentiel. Ces programmes devraient porter sur des domaines clés tels que la gestion financière, l’innovation, la stratégie commerciale, ainsi que la transformation digitale. Les incubateurs et les accélérateurs peuvent jouer un rôle crucial dans ce domaine.
Encourager l’Innovation et la Numérisation
Les TPME doivent être incitées à investir dans l’innovation et à adopter des outils numériques. Des subventions et des programmes de formation en matière de digitalisation devraient être mis en place pour permettre aux petites entreprises d’accéder à des technologies adaptées à leurs besoins et à leurs capacités.
Renforcement du Partenariat Public-Privé
Le renforcement de la collaboration entre les acteurs publics et privés est indispensable pour créer un environnement plus favorable aux TPME. Les institutions financières, les autorités locales, les organisations professionnelles et les entreprises privées doivent travailler ensemble pour offrir un soutien renforcé aux petites et moyennes entreprises.