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​Le Paradoxe Marocain: Baisse du pétrole, flambée des prix à la pompe


Rédigé par le Lundi 8 Janvier 2024

Dans un contexte où les cours mondiaux du pétrole brut connaissent une baisse notable, le Maroc fait face à un paradoxe déconcertant : malgré la réduction des prix du pétrole brut, les prix à la pompe restent obstinément élevés.



Cette situation, qui frustre et préoccupe les consommateurs :

Interpelle également Houssine El Yamani, secrétaire général de l’Union nationale des industries pétrolières et gazières relevant de la CDT. Il souligne l'urgence d'une refonte du cadre réglementaire pétrolier dans le royaume.

L'attente d'une baisse des prix des carburants, anticipée en ce début d'année, se heurte à une réalité amère. Les stations-service marocaines affichent des tarifs de diesel et d’essence avoisinant respectivement les 14 DH et 13 DH, en dépit de la diminution des prix mondiaux du pétrole brut et des conclusions du Conseil de la concurrence sur une entente présumée sur les prix. Avant la libéralisation des prix, le tarif du diesel était plafonné à 11 dirhams et celui de l’essence à 11,66 dirhams, des prix maintenant dépassés. El Yamani met en lumière l'augmentation disproportionnée des marges des distributeurs et signale une hausse alarmante des transactions sur le marché noir, offrant des carburants à des prix plus attractifs, mais souvent au détriment de la qualité et de la sécurité.

Cette situation, loin d'être anodine, soulève des questions cruciales sur l'efficacité des organismes régulateurs face à ces pratiques illégales. El Yamani appelle à une action immédiate pour réformer le cadre réglementaire pétrolier. Il insiste sur l'importance de permettre aux stations de distribution alternatives de s'approvisionner directement auprès des fournisseurs offrant des tarifs justes, pour contrer la mainmise des distributeurs sur les prix et réduire la dépendance au marché noir.

De plus, El Yamani préconise la suspension temporaire de la libéralisation des prix des carburants, jusqu'à ce que des conditions de concurrence équitables soient établies. Il suggère également de relancer les activités de la Société marocaine de Raffinage (Samir) afin de préserver les actifs nationaux et de réévaluer la fiscalité des carburants pour la rendre conforme aux normes internationales. Il insiste en outre sur la nécessité de moderniser le cadre réglementaire du secteur pétrolier et d’instaurer une agence nationale de l'énergie.

En somme, le paradoxe marocain de pétrole moins cher mais d'essence plus chère illustre clairement les lacunes du système actuel et la nécessité d'une réforme urgente pour assurer un marché du carburant plus juste, transparent et compétitif.

Mots clés: Pétrole, Essence, Inflation, Maroc, Cadre réglementaire, Prix du carburant, Libéralisation, Marché noir, Industrie pétrolière, Concurrence






Mohamed Ait Bellahcen
Un ingénieur passionné par la technique, mordu de mécanique et avide d'une liberté que seuls l'auto... En savoir plus sur cet auteur
Lundi 8 Janvier 2024

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