Mais pourquoi maintenant? Pourquoi l’Italie, connue pour son amour des voitures classiques et des moteurs vrombissants, a-t-elle pris tant de retard dans la course à l'électrification? Avec 11 millions de véhicules d’avant 2006 polluant ses rues, le besoin de renouvellement n'a jamais été aussi pressant.

Pourtant, l’Italie traîne les pieds. En 2022, les véhicules électriques représentaient un maigre 3,7 % des ventes totales - une proportion ridicule comparée à ses voisins européens. Ce retard s'explique en partie par une réticence culturelle, mais aussi par des politiques gouvernementales hésitantes, voire récalcitrantes, notamment dans l'assouplissement de la norme Euro 7.

Le plan de Meloni, bien qu'ambitieux, s'inspire fortement des politiques françaises. Mais est-ce suffisant pour rattraper le temps perdu et répondre aux exigences environnementales actuelles? La stratégie semble claire, mais sa mise en œuvre réussira-t-elle à transformer un parc automobile vieillissant en une flotte moderne et écologique?

L’Italie se tient à un carrefour crucial. Le succès de cette initiative ne dépendra pas seulement des subventions, mais aussi de la capacité du pays à s'adapter aux tendances mondiales, notamment l'arrivée de modèles électriques plus abordables. Le renouvellement du parc italien est essentiel, mais l’heure n'est plus aux demi-mesures. La route vers l'électrification est pavée de bonnes intentions, mais pour l'Italie, il est temps de passer à la vitesse supérieure.