Grâce aux investissements annoncés par des entreprises chinoises dans le pays pour plus de 700 millions de dollars, selon Benchmark Intelligence. Les majors chinoises du secteur intermédiaire affluent, en effet, vers ce nouveau pôle cathodique qu’est le Royaume, constate l’agence d’informations basée à Londres et spécialisée sur la chaîne d’approvisionnement des batteries lithium-ion pour véhicules électriques.

La capacité totale annoncée au Maroc représente déjà environ un quart de la capacité totale prévue de l’Europe. Et ce, après que la société chinoise BTR ait annoncé un investissement de 490 millions de dollars dans une nouvelle gigafactory, en décembre 2023.

La nouvelle usine, située à Tanger Tech, sera en mesure de produire 50.000 tonnes de cathodes pour batteries lithium-ion par an. BTR, appelle l’agence, est une filiale du China Bao’an Group et un fournisseur de confiance pour Tesla.

La quasi-totalité de la capacité cathodique du Maroc a été ajoutée l’année dernière lorsqu’une vague d’investissements chinois de la part de sociétés comme Huayou Cobalt, CNGR et Tinci a été annoncée.

L’un des principaux facteurs attirant les investissements étrangers sont les liens de libre-échange du Maroc avec les États-Unis et l’Europe, ce qui en fait une base opérationnelle idéale pour les entreprises chinoises cherchant à pénétrer ces marchés.

En outre, les ressources naturelles du Maroc ont également été un facteur majeur pour attirer les investissements étrangers, notamment ses réserves de phosphate, un minéral utilisé pour fabriquer des cathodes de phosphate de fer et de lithium (LFP).

Les réserves de phosphate du Maroc s’élèvent à 50 milliards de tonnes, soit 71 % du total mondial, relève Benchmark Mineral Intelligence.

Par : El Kaissi Driss, Diplomate Ministère des Affaires Etrangères, Ancien Consul General du Maroc à Strasbourg.