Par Ali Bouallou
Ce bras caritatif se prénomme Mouvement Unicité et Réforme (MUR), une association islamiste co-fondée en 1996 par Mr. Abdelilah Benkirane, l’ancien chef du gouvernement.
Cette association a réussi, en peu de temps et usant de financements importants, à tisser un réseau d’ONGs de proximité dans les quartiers populaires et depuis peu dans les quartiers aisés.
Dans les premiers quartiers, ces ONGs sont présentes aux rentrées scolaires et pendant les fêtes religieuses pour financer les achats de cahiers/livres, des vêtements de l’Aïd et des moutons du sacrifice. Elles sont également présentes pour prêter main forte pour les subsides quotidiens, les interventions médicales voire chirurgicales et l’achat de soins y afférents.
Fait nouveau, elles y sont également pour donner une image d’ordre public, de propreté et de civisme. Je pense notamment à des vidéos où plutôt des mises en scènes publiées depuis peu sur internet de quartiers plus-que-parfaits montrant des hommes, pour la plupart barbus, et quelques femmes/jeunes filles voilées pendant des fêtes religieuses…Qui dit mieux ?
Dans les quartiers aisés, ces ONGs installées pour certaines d’entres elles dans de grandes villas, prennent la forme de soutien scolaire pour l’apprentissage de l’arabe, et des principes de base de l’islam, aux petits enfants scolarisés dans des missions étrangères et dont les parents, riches nouveaux pour la plupart, ne veulent pas que leurs enfants grandissent en marge de la culture et des traditions marocaines.
C’est donc une stratégie diabolique, à sens unique, ayant pour objectif de garantir les futurs sympathisants et électeurs du vote islamiste à court, moyen et long terme.
Les autres partis usent de moyens immoraux et éphémères pour avoir des voix, avant les élections, alors que le PJD use de moyens licites, éducatifs et incitatifs au vote PJD indépendamment des scrutins électoraux.
Qu’attendent donc les autres partis pour réagir et faire mieux que le PJD et son bras recruteur, bienfaiteur et ô combien mobilisateur !?
N’y va-t-il pas de notre démocratie* et nos libertés individuelles et collectives ?
* : la démocratie c’est d’abord et avant tout l’alternance politique.
Ali Bouallou