Si vous ne savez pas si vous payez la taxe rose, répondez à ces questions : Êtes-vous une femme ? Achetez-vous des produits d'hygiène féminine pour femmes, des vêtements pour femmes, des rasoirs et des produits de beauté pour le corps ? Si vous avez répondu "oui" à l'une de ces questions, vous payez effectivement la taxe rose.

La taxe rose ne concerne qu'environ la moitié de la population. Et elle n'en est probablement même pas consciente. 

La plupart d'entre nous ont probablement entendu parler de l'écart salarial entre l'homme et la femme. C'est vrai, ça existe, mais il existe également la discrimination par les prix.

La taxe rose correspond au surcoût concernant les produits et services destinés aux femmes. Il s’agit d’une stratégie marketing assez qui pousse les femmes à la surconsommation. Cela fait non seulement perdurer les stéréotypes sexistes, mais creuse également les inégalités socio-économiques entre les femmes et les hommes. Certains pays ont depuis longtemps réagi contre cette discrimination.
 
La femme doit donc payer plus qu’un homme pour obtenir des produits et services basiques. Ceci traduit une triste réalité qui s’appelle la « taxe rose ». La « woman tax » en anglais désigne la différence de prix entre un même produit ou service « pour femme » et celui « pour homme ».
 
Concrètement, en supermarché, un rasoir bleu « pour homme » sera moins cher qu’un rasoir rose « pour femme » par exemple. Même si ce sont les deux mêmes produits, fabriqués avec les mêmes matières, par la même marque. Seule la couleur de leur emballage (et leur prix !) diffère. 

Cette taxe touche les déodorants, dentifrices, rasoirs, mais aussi les médicaments, les jouets des enfants ou encore leurs fournitures scolaires.... Il recense un grand nombre de produits subissant la taxe rose, en France et désormais aussi au Maroc, en Espagne, au Mexique, ou encore aux États-Unis.
 
On constate que les premiers produits visés par la taxe rose sont les serviettes hygiéniques. Il est donc difficile, voire impossible, de s'en procurer, faute de moyens financiers.
 
Autre exemple : chez le coiffeur, les prestations sont souvent plus chères pour les femmes que pour les hommes, car elles ont traditionnellement les cheveux les plus longs. Elles demandent des brushings, des permanentes, etc. Cette tradition est utilisée pour justifier un prix plus élevé pour les femmes. Mais la différence de prix s'applique également lorsqu'une femme aux cheveux courts demande ce qu'un homme demanderait.

Le moyen le plus simple d'éviter la taxe rose est de comparer les prix lorsque que cela est possible. Vérifiez les versions "hommes" des rasoirs, shampooings et autres produits de soins personnels.

Parcourez les articles de base pour hommes comme les t-shirts, les chemises à boutons et les chaussettes. Il y a de fortes chances que vous payiez moins cher pour des produits de qualité similaire, voire supérieure.