Par Mokhtar Salamate
Sur ce sujet le Maroc ne dit plus rien. Depuis son communiqué laconique où il prenait acte de la bévue algérienne, il ne parle plus de ce sujet. Oublié, payé, balayé ! Même la fermeture de l’espace aérien ne suscite qu’un ridicule consommé. De toute façon, il n’y avait plus de relations de quelque nature que ce soit avec l’Algérie depuis belle lurette Nous avons désappris à vivre avec ce régime. Nous attendrons sagement qu’il s’écroule. C’est aussi simple que cela.
Par contre, les affidés des généraux algériens parlent de médiation tous les jours. Le factotum Amar Belâni — le circonflexe est de nature asine — passe sa vie à démentir les rumeurs qu’il lance lui-même. Un vrai ventriloque diarrhéique.
Il en fait des tonnes. Il nous explique pourquoi dans le cas où il y aurait éventuellement un début de commencement de discussion exploratoire, par tiers interposé, sur le sujet nous devrions nous conformer aux prémices des désidératas algériens sinon, on arrête de suite avant que cela ne commence.
Du calme, l’homme qui marche le long des houx ! Personne ne t’a rien demandé ! Et en outre, comme c’est vous qui avez coupé ce qui n’existait pas, dans les us diplomatiques, c’est au Maroc de poser des conditions pour une reprise qui n’est ni souhaitée ni souhaitable avec ces généraux pyromanes en voie de crémation.
En vérité, nous n’avons pas allumé de feu en Kabylie. Nous ne soutenons pas Rachad. Nous n’avons brulé personne. Nous n’avons, par conséquent, strictement rien à nous reprocher. Nous sommes tranquilles. On attend tout en faisant avancer notre pays.
Mais, par contre, nous considérons que le principe du droit à l’autodétermination, que vous désirez pour les séparatistes du Polisario, s’applique aussi, et d’abord, au peuple algérien. Droit dont il est privé depuis la pseudo-indépendance (spoliée), et à ce jour, par une junte militaire vorace. Si sur ce thème précis de l’autodétermination vous voulez des explications précises, l’Ambassadeur Omar Hilal, un fort honnête homme, est prêt à développer pour vous.
Maintenant, que faire ? C’est la question qui vous turlupine. Ces derniers temps vous n’avez qu’une seule option qui vous ronge l’esprit. La guerre ! Elle serait rédemptrice. Elle remettrait les compteurs à zéro. Facteur d’unité nationale. Un ennemi externe idéal. Un moyen de faire tourner le stock d’armement obsolète que vous avez accumulé. Une façon d’occuper vos soldats qui commencent à se poser des questions sérieuses sur votre discernement et sur votre cécité stratégique. Et en plus seul un ersatz de guerre peut redorer le blason terni de vos généraux corrompus.
Cette option a un seul défaut. Une absence. Le peuple. Les Algériens qui sont d’honnêtes hommes ne tomberont jamais dans le piège dressé par ceux-là même qui les ont appauvris, volés, qui ont réduit leur liberté, leur citoyenneté, spolié leur indépendance, érodé leur souveraineté, rabaissés leur image etc.
Ils ne marcheront pas avec ces criminels de guerre civile qui ont sur la conscience une guerre sanglante de 250 000 victimes dont la place est au CPI. Les Algériens savent que le Maroc n’y est pour rien dans le naufrage des généraux, au pouvoir depuis 1962, qui ont détruit les potentialités d’une nation pourtant dotés de toutes les chances pour réussir.
L’Algérie ne sortira pas de la crise structurelle — extrêmement bien documentée par le mouvement Hirak — qui la frappe par le truchement d’une guerre exutoire avec le Maroc.
La solution est mondialement connue et toutes les chancelleries d’Alger la connaissent. On va, hélas, re-rappeler cette vérité à ceux qui ne veulent pas comprendre.
Le pouvoir en Algérie doit revenir dans la dignité aux civils par la voix d’un exercice démocratique libre, transparent, universel et équitable. Les faux-nez ridicules comme Tebboune, ça suffit ! Ça ne trompe plus personne.
L’armée, rentrée dans ses casernes, doit être expurgée de ses criminels de guerre et de ses corrompus notoires, et se mettre véritablement au service de la protection du pays. C’est plus difficile à dire qu’à faire, mais il n’est pas exclu qu’une nouvelle génération d’officiers réponde à l’appel impérieux de la nation.
Il n’est pas interdit pour une période transitoire qu’une conférence nationale mette de l’ordre dans la vie politique algérienne et se penche sur un texte fondamental qui rompt avec les démons du passé. Il doit bien se trouver un leadership transitoire pour mener à bien cette opération vitale de sauvetage de l’Algérie.
Tout cela est, désormais, tellement évident. Toutes les capitales le savent sauf la racaille actuelle qui squatte le pouvoir en Algérie et qui cherche à mettre le feu dans toute la région.
Rédigé par Mokhtar Salamate sur https://quid.ma