« Nous prendrons le temps qu’il faudra pour avancer et tirer des conclusions. » Ce 20 décembre 2021 à Zurich, Gianni Infantino a défendu une Coupe du monde organisée tous les deux ans. Mais le Suisse a calmé le jeu concernant l’adoption de ce projet controversé. Interrogé sur le fait de savoir s’il abandonnait l’idée d’organiser un vote sur le sujet lors du prochain Congrès de la Fifa, le 31 mars 2022 à Doha, le président de la Fédération internationale de football (Fifa ) a répondu : « Non ! Est-ce que j’ai déjà dit ça ? » Il n’a toutefois pas voulu confirmer que les 211 associations membres seront bientôt amenées à trancher sur une vaste réforme du calendrier mondial qui concerne également les compétitions féminines et de jeunes.
« Il est important d'analyser, d'étudier, a insisté Infantino. Il y a beaucoup d’oppositions, il y a aussi beaucoup de voix favorables. Or, la Fifa est un organisme global. C’est pourquoi nous devons vraiment essayer de concilier tous ces points de vue différents ».
À l’issue du Sommet sur l’avenir du football mondial, la Fifa a en effet dévoilé les résultats de deux études de faisabilité menées par les cabinets Nielsen et OpenEconomics. « Les experts indépendants nous ont fait savoir qu’organiser la Coupe du Monde de la Fifa tous les deux ans permettrait de générer des revenus supplémentaires à hauteur de 4,4 milliards dollars pour le premier cycle quadriennal, une somme dont bénéficieraient l’ensemble des 211 associations membres. »
Selon la Fifa, dans cette perspective, un fonds de solidarité de 3,5 milliards de dollars serait établi avec des revenus à distribuer à toutes ses associations membres (AM), injectant ainsi en moyenne jusqu'à 16 millions de dollars à chaque AM.
« Le gâteau sera plus gros pour tout le monde. Et il y en aura donc davantage pour tout le monde », a promis Gianni Infatino, assurant par ailleurs que « les jeunes générations veulent une Coupe du monde ayant lieu plus souvent ». Arsène Wenger, figure de proue d’un Mondial biennal, a lui, exprimé « le regret que 90% de l’opposition [au projet de réforme de la Fifa, ndlr] est émotionnel et non basé sur des faits ». « Non devons dépasser ces peurs », a réclamé le Français.