Contrairement à la quasi-totalité des compétitions footballistiques de sélections nationales, où la participation est régie par un facteur géographique généralement lié aux frontières intercontinentales, cette Coupe arabe, comme son nom l’indique, revêt un aspect ethno-racial. Elle est, ou plutôt doit être, une célébration d’une langue commune, d’une religion majoritairement identique et d’une Histoire partagée.
Ceci dit, le double tranchant de l’arme est à craindre et la rivalité sportive est susceptible d’accentuer les malentendus, aussi dérisoires qu’ils puissent être, entre les Etats, les menant à des finalités ‘’hors-jeu’’.
Le fameux slogan ‘’khawa khawa’’ sera mis à l’épreuve samedi prochain au Qatar et les Algériens sont tenus de résister aux récurrentes incitations à la haine de leur régime, dont les porte-voix ne ménagent aucun effort pour diviser les liens solides entre les deux peuples. Surtout que l’Histoire des duels maroco-algériens témoigne d’une admiration réciproque et d’une hospitalité singulière.
N’oublions jamais que le sacre africain des ‘’Verts’’ a été célébré partout au Royaume, de Tanger à Lagouira, en passant par Laâyoune et El Guergarat. De l’autre côté, le nom du ‘’Raja’’ a été repris et chanté en choeur à chaque fois que les Aigles verts ont survolé les “prairies’’ algériennes.
Les Lions de l’Atlas s’affronteront aux Fennecs dans la ‘’jungle’’ qatarie, la FIFA sera juge et les coeurs battront la chamade pour 90 minutes, voire plus. Le vert sera certainement en demi-finale, reste à savoir s’il se conjuguera au blanc d’Alger ou au rouge de Marrakech.