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Par Anass MACHLOUKH
Toutefois, notre pays n’est pas assez impliqué dans la prise en charge de cette catégorie de la population. En plus de la faiblesse de l’infrastructure d’accueil (2431 lits seulement), l’accompagnement moral fait défaut puisqu’on manque terriblement de ressources humaines. Il est frustrant d’apprendre que notre pays ne dispose que de 454 psychiatres.
Le Conseil présidé par Ahmed Chami parle même d’un sous-investissement de l’Etat, au moment où l’OMS estime que le secteur s’accapare à peine 2% du budget de la Santé. Le fait de battre en retraite face à un mal qui nous ronge en silence peut s’avérer périlleux dans les années à venir si rien n’est fait, surtout que ce genre de troubles s’exprime de plus en plus violemment et que plusieurs crimes ont des racines psychiatriques.
Cela fait des années que les chiffres correspondant aux malades mentaux sont en hausse continue, ce qui dénote un certain malaise au sein de la société marocaine qui n’est pas encore sortie de son processus de mutation vers la modernité et le mode de vie qu’elle exige, idéalisé par les uns, jugé étranger aux valeurs traditionnelles héritées d’un passé affectionné et regretté par les autres.
En tout cas, une approche préventive est de mise. Les origines des maladies mentales sont nombreuses, dont le harcèlement scolaire, le burnout au travail, les discriminations et surtout le mépris social, dont on ne parle que peu mais qui génère souvent des frustrations insurmontables.
Rédigé par Anass MACHLOUKH sur L'Opinion