Le Conseil note également la diffusion de cartes de presse accordées par les journaux électroniques à des individus se prétendant correspondants de presse, en violation de l’article 12 de la loi numéro 89.13 qui régit la profession de journaliste professionnel, lequel stipule que toute personne fournissant délibérément des informations inexactes en vue d’obtenir une carte de presse professionnelle ou utilisant une carte périmée ou annulée, ou usurpant la qualité de journaliste professionnel sans détenir une carte de presse, sera passible de sanctions.
Le CNP tient à rappeler que le journalisme n’est pas une simple activité de loisir et ne peut être exercé par des individus dépourvus de formation et de compétences adéquates. Il ne s’agit pas non plus d’un simple moyen d’acquérir une reconnaissance sociale sans respecter les normes professionnelles établies.
Le communiqué ajoute que la préservation de cette profession au Maroc résulte de nombreuses années d’efforts conjoints des organisations professionnelles, des autorités législatives, exécutives et judiciaires. L’objectif était de promouvoir un journalisme de qualité et crédible en harmonie avec la responsabilité sociale des médias, en particulier dans des contextes nationaux et internationaux où le rôle des médias est fondamental.
Par conséquent, en vertu de son mandat de réglementation du secteur de la presse et de l’édition au Maroc, le CNP appelle les autorités compétentes à unir leurs efforts pour endiguer la propagation de cette tendance préjudiciable à la profession journalistique. De plus, il attend des organisations professionnelles représentant les journalistes et les éditeurs de médias qu’elles prennent des mesures et des initiatives pour protéger cette profession.