C’est un cataclysme qui fait trembler toute la planète foot. Tel annoncé ces dernières heures, les douze clubs européens ayant décidé de s’organiser pour mettre en place une Super League fermée sont : Le Real Madrid, le Barça, l’Atlético de Madrid, l’Inter, l’AC Milan, la Juventus, Manchester City, Manchester United, Arsenal, Liverpool, Chelsea et Tottenham se sont entendus afin de lancer une nouvelle compétition, comme ils l’ont fait savoir ce dimanche soir. Trois clubs seront invités à les rejoindre, avec l’idée de débuter « aussitôt que possible ».
L’objectif escompté de ce coup d’état footballistique n’est rien d’autre que d’engranger plus de revenus en faisant l’ombre à la Ligue des champions et à la Ligue Europa. Jusqu’ à maintenant il y a aucun club français ni allemand qui ne fait partie de ce clan de clubs putschistes.
Le PSG a pour l’instant refusé d’en faire partie, tout comme le Bayern Munich mais je ne pense personnellement pas qu’ils vont résister longtemps car il y a énormément d’enjeux financiers puisqu’ on parle ici de 6 Milliards de dollars et de 350 millions $ pour chaque club souhaitant participer dès le départ.
Donc on peut en déduire que derrière cette révolution du foot européen il existe bel et bien des motivations pécuniaires surtout quand la plus grande banque américaine JP Morgan est le principal financeur de ce grand projet qui aurait suscité la colère et l’indignation des dirigeants de la FIFA et de l’UEFA en les prenant au dépourvu, ce qui va certainement engendrer des représailles sous forme de sanctions et même le recours au TAS (Tribunal arbitral de sport) par la FIFA.
Ceci dit que le pouvoir de cette grande instance de football sera en un jour chamboulé et sa manne financière va sans aucun doute être impactée vu que les plus grands clubs du monde ne vont plus jouer pour le compte de l’UEFA avec un piètre budget mais ils vont entrer dans le sport spectacle où que l’on baptise aussi le sport argent en s’inspirant du modèle américain capitaliste au même titre que la NBA d’ailleurs.
Nul ne peut nier que les Américains depuis la nuit du temps ne croient pas à l’esprit du Fair Play mais au pouvoir financier, c’est-à-dire au pognon c’est bien ce qui importe le plus chez eux..
La création de la Super League surgit à un moment où la crise de Corona a accéléré l’instabilité du modèle économique actuel du football européen d’autant plus que la plupart des clubs souffrent d’une crise de liquidité et il y en a ceux qui plongent dans l’endettement et qui n’arrivent plus à honorer leurs engagements financiers, peut-on lire dans un communiqué commun.
Depuis plusieurs années, les clubs fondateurs ont eu comme objectif d’améliorer la qualité et l’intensité des compétitions européennes existantes, et, en particulier de créer un tournoi où les meilleurs clubs et les meilleurs joueurs pourraient s’affronter.
Ces derniers mois, un dialogue s’est tenu avec les institutions quant à l’avenir des compétitions européennes et leur format. Les clubs fondateurs de la Super League pensent que les solutions proposées par les institutions ne permettent pas de résoudre les enjeux fondamentaux comme la nécessité de proposer des matchs de meilleure qualité et de générer des ressources supplémentaires pour toute la pyramide du football.
Marouane Bouchikhi