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Par Soufiane CHAHID
Alors qu’à l’époque l’inflation ne dépassait guère les 2%, le patron du HCP s’étonnait que la Banque centrale refuse de baisser davantage le taux directeur, afin de lâcher l’inflation et relancer la machine économique.
En vérité, derrière cette opposition de vision, ce sont deux écoles de la pensée économique qui s’affrontent. D’un côté les monétaristes, qui considèrent que l’inflation est partout et toujours un phénomène monétaire, et que le seul moyen de la brider est de contrôler la masse monétaire en circulation.
De l’autre, les keynésiens qui estiment qu’une inflation modérée peut avoir un effet positif sur l’économie.
Si cette opposition peut paraître intellectuelle, sur le terrain elle génère certaines contradictions pour le moins schizophrènes.
Pour un gouvernement qui cherche à doper la croissance économique, la dernière décision de BAM, même si elle se justifie amplement par les ravages actuels de l’inflation, notamment sur le front social, pourrait être synonyme de réduction de ses efforts à néant.
Rédigé par Soufiane Chahid sur L'Opinion