Cette volte-face stratégique met en lumière les obstacles financiers massifs auxquels sont confrontés les véhicules électriques, jetant un regard cru sur les réalités économiques complexes de cette transition.

Stephen Scherr, PDG de Hertz, a exposé sans fard les dessous de cette décision audacieuse lors d'une analyse financière récente. La révélation choquante : les coûts de réparation des véhicules électriques peuvent atteindre jusqu'à deux fois ceux des modèles à combustion interne. Un coup dur pour l'industrie, Hertz anticipe une perte astronomique de 245 millions de dollars en raison de la dépréciation de ses véhicules électriques, soit une moyenne ahurissante de 12.250 dollars par voiture.

Le marché des véhicules électriques subit un séisme financier avec les baisses de prix significatives des modèles neufs, en particulier chez Tesla. Cette dégringolade des prix a des répercussions dévastatrices sur la valeur de revente des véhicules électriques d'occasion. Aux États-Unis, le prix des Tesla Model X d'occasion a chuté de 36%, tandis qu'en Belgique, Tesla a abaissé le prix de la Model Y, rendant une Tesla neuve moins chère qu'une d'occasion.

Alors que Tesla représente 80% de la flotte électrique de Hertz, les problèmes d'entretien et de réparation spécifiques à cette marque viennent exposer les défis majeurs du secteur. La rareté des pièces et la nécessité de techniciens spécialisés créent des goulets d'étranglement financiers et opérationnels, faisant vaciller l'industrie automobile sur le chemin de la transition électrique.