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Si Rachid Nekkaz avait raison, la France aurait découvert le gisement de pétrole de Hassi Messaoud en 1956. En 1958, elle était disposée à donner l’indépendance à l’Algérie, mais sans le Sahara.
Quatre ans plus tard, lors des accords d’Evian, « l’Algérie » auraient cédé de 1962 à 1971, 50% du pétrole à la France pour qu’elle parte, en lui laissant le Sahara. Sans parler de la possibilité de faire les essaies nucléaires.
Au moment de la nationalisation des hydrocarbures en 1971 par Boumédiane, l’Algérie aurait possédé 80% de sa production de pétrole et de gaz. Mais aujourd’hui, elle n’en posséderait que 50% au profit des multinationales de France, d’Espagne et d’Italie, et ce pour les 25 années à venir.
Si donc tout cela était vrai, on comprendrait l’acharnement que mettent les européens à défendre le maintien au pouvoir du régime militaire actuel en Algérie, malgré son rejet massif par le peuple algérien.
On comprendrait aussi, leur chantage au Maroc, par le financement indirect du Polisario, et leur acharnement à ne pas reconnaître la marocanité du Sahara atlantique, de peur de perdre leurs privilèges algériens. On pourrait même se demander si le machiavélique caillou sous le pied du Maroc n'avait pas été conçu ailleurs et seulement sous-traité par Boumédiane et Kadafi. Et le pouvoir algérien actuel. De Gaulle n’avait-il pas dit « Nous les aidons à s’entretuer » ?
« Coupables mais non complices » a-t-on dit des massacres au Rwanda. « Coupables mais non complices » pourrait-on répéter dans l’injustifiable bombardement d’un mariage civil au Mali, expliqué par la présence de deux terroristes parmi les invités …. Que va-t-on encore découvrir dans les fosses septiques de l’histoire du colonialisme ?
Professeur Aziza Benkirane