L’Afrique n’a pas cédé. La CAN 2021 est en effet maintenue aux lieu et dates initiaux. Malgré la pression des clubs européens et l'injonction de la FIFA pour une modification du calendrier initial de la compétition. Le président de la Confédération africaine de football (CAF), Patrice Motsepe, l’a affirmé ce mardi 21 décembre au terme d’un séjour de 24 heures dans le pays hôte. «La CAN 2021 aura bel et bien lieu au Cameroun en janvier et février 2022, a lancé le dirigeant sud-africain. Le match d’ouverture va se jouer le 9 janvier entre le Cameroun et le Burkina-Faso. Et je serai au Cameroun le 7 janvier.»
Cette annonce a provoqué un grand soulagement chez les défenseurs du maintien du tournoi, et selon l'agenda initial. C’est le cas de Mohmaed Magassouba, le sélectionneur du Mali. Le technicien affirme nourrir «aucune crainte» quant à la tenue de la CAN 2021 malgré le variant du coronavirus Omicron. «Il y a des dispositions qui sont déjà mises en place, il faut simplement les renforcer», a-t-il suggéré sur RFI.
Mohamed Magassouba recommande de «laisser le monde suivre son bonhomme de chemin». Une façon de dire qu’il faut vivre avec le virus. L'entraîneur malien ne manquant pas de rappeler que la Coupe arabe, l’Euro et les autres grandes compétitions européennes se sont déroulées dans des stades pleins, malgré la pandémie.
«Il faudra être rigoureux»
Son collègue de la Côte d’Ivoire a exprimé la même satisfaction après l’annonce du maintien de la CAN au Cameroun au début de l’année prochaine. Cependant, Patrice Beaumelle espère qu’une grande minutie sera apportée dans l’organisation de la compétition. «Il faudra être rigoureux», conseille-t-il au micro de RFI.Le technicien français a surtout insisté sur le respect du protocole sanitaire. Il souhaite que joueurs, spectateurs et ceux qui gravitent autour des équipes, «vaccinés ou pas», soient testés. Sinon, signale-t-il, la CAN «risque d’être un énorme cluster».
«Je fais confiance à Samuel Eto’o (nouveau président de la Fédération camerounaise de football, Ndlr) et à Motsepe. Ce sont des amoureux du football», sourit Patrice Beaumelle. Qui conclut : «Tous les yeux du monde seront braqués sur nous. Nous devons montrer que l’Afrique» peut relever le défi.