Cette transition stratégique intervient après des années de difficultés, avec des licenciements, des changements de direction, et un retard cumulé dans le projet. Bien que la voiture électrique soit considérée comme l'une des entreprises les plus ambitieuses de l'histoire d'Apple, elle a également été l'une des plus tumultueuses.

La décision d'abandonner la conduite autonome de niveau 4 n'est pas anodine. Apple cherche à se recentrer sur des fonctions d'assistance à la conduite de niveau 2+, se rapprochant ainsi des caractéristiques offertes par des concurrents tels que Tesla. Cependant, cette approche est moins révolutionnaire que la vision initiale de la marque.

En interne, ce changement est perçu comme un moment clé, car le projet de voiture électrique est l'un des plus coûteux de l'histoire d'Apple. Bien que la firme travaille sur divers aspects, de l'intelligence artificielle aux groupes motopropulseurs, aucun prototype n'a encore été dévoilé, alimentant la perception d'un certain retard.

Le départ de Doug Field en 2021, ancien ingénieur en chef chez Tesla, a également contribué à la complexité du projet. Sa déclaration, affirmant que les cadres supérieurs n'approuveraient jamais officiellement la sortie d'un véhicule, souligne les défis internes d'Apple.

Alors que la seule incursion réussie d'Apple dans l'industrie automobile reste le logiciel CarPlay, la concurrence, telle que Xiaomi, avance plus rapidement dans le domaine des voitures électriques. Avec le marché des smartphones atteignant la maturité et les ventes ralentissant en Chine, Apple doit trouver sa "prochaine grande nouveauté" pour stimuler la croissance des ventes.