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Analyse économique du premier trimestre 2024


Rédigé par La Rédaction le Lundi 1 Juillet 2024

Le premier trimestre 2024 présente un tableau contrasté de l'économie nationale. Bien que la croissance ait ralenti et que certains secteurs aient montré des signes de faiblesse, la maîtrise de l'inflation et la forte demande intérieure sont des points positifs. L'amélioration de la capacité de financement est également un signe encourageant pour l'avenir. Toutefois, la contribution négative des échanges extérieurs reste un défi majeur à surmonter pour maintenir une trajectoire de croissance soutenue. Les décideurs économiques devront naviguer avec prudence dans ce paysage complexe pour assurer une croissance équilibrée et durable.



Un Ralentissement de la Croissance Économique / Contribution Négative des Échanges Extérieurs / Amélioration de la Capacité de Financement / Inflation Maîtrisée et Demande Intérieure en Hausse

L'économie nationale au premier trimestre 2024 a montré des signes de ralentissement significatif par rapport à la même période de l'année précédente. Cette analyse se base sur les données extraites des comptes nationaux pour comprendre les dynamiques sous-jacentes des différents secteurs économiques et leurs implications.

Le premier trimestre 2024 a vu une croissance de l'économie nationale se situant à 2,5%, contre 3,9% au même trimestre de l'année précédente. Ce ralentissement est particulièrement marqué dans le secteur primaire, qui a enregistré une contraction de 4,3% après une hausse de 17% l'année précédente. La baisse de la valeur ajoutée de l'agriculture de 5%, comparée à une hausse de 21% l'année précédente, en est la principale cause. Toutefois, la pêche a affiché une augmentation de 10%, contrairement à une baisse de 48% l'année précédente.

Dans le secteur secondaire, la valeur ajoutée a augmenté de 3,6%, en nette amélioration par rapport à la baisse de 0,4% enregistrée au premier trimestre 2023. Ce résultat est attribuable à plusieurs facteurs, notamment la hausse spectaculaire de l'industrie d'extraction de 17,7%, ainsi que des augmentations dans les secteurs de l'électricité, du gaz, de l'eau, de l'assainissement et des déchets (3%), et des bâtiments et travaux publics (2,5%).

Le secteur tertiaire a également connu un ralentissement, avec une croissance de 3% contre 6% l'année précédente. Les services financiers et d'assurances ont augmenté de 3,9%, la recherche et développement de 3,6%, le transport et l'entreposage de 3,4%, et les services d'éducation, de santé et d'action sociale de 2,9%. Toutefois, certains sous-secteurs, comme l'hébergement et la restauration, ont vu leur croissance ralentir à 1,9% contre 558% l'année précédente.

Malgré le ralentissement de la croissance économique, l'inflation est restée maîtrisée. Aux prix courants, le PIB a augmenté de 3,8%, résultant en une hausse de 1,3% du niveau général des prix.

La demande intérieure a été un moteur clé de cette croissance, augmentant de 3,6% au premier trimestre 2024 contre seulement 0,3% l'année précédente. Cette augmentation est principalement due à une hausse de la consommation finale des ménages de 3%, et à un ralentissement de la consommation des administrations publiques, qui a quand même affiché une croissance de 3,9%.

L'investissement brut, comprenant la formation brute de capital fixe (FBCF), la variation des stocks et l'acquisition nette d'objets de valeur, a également contribué positivement à la croissance, avec une hausse de 4,6% par rapport à une baisse de 5% l'année précédente.

Les échanges extérieurs ont eu une contribution négative à la croissance au premier trimestre 2024. Les importations de biens et services ont augmenté de 9,5%, surpassant la hausse de 7,3% des exportations. Cette dynamique a conduit à une contribution négative de 11 points à la croissance économique, comparée à une contribution positive de 36 points l'année précédente.

Le revenu national brut disponible a connu une augmentation de 3,1%, bien que l'épargne nationale brute ait légèrement diminué de 1,4%. L'investissement brut a représenté 23,7% du PIB, dégageant une capacité de financement de 0,6% du PIB, en amélioration par rapport à 0,1% l'année précédente.





Lundi 1 Juillet 2024

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