Depuis le début de l'année, les Investissements Directs Étrangers (IDE) ont atteint 13,1 milliards de dirhams, un montant record pour le Royaume. Cette progression est attribuée aux réformes profondes entreprises par le gouvernement, visant à renforcer la position du Maroc sur la scène mondiale. Cependant, une question demeure : cette croissance est-elle soutenable à long terme ?

Le gouvernement, sous les Hautes Instructions Royales, met l'accent sur la transition énergétique globale. Akhannouch a annoncé des initiatives pour développer l'hydrogène vert, avec la mobilisation de terrains et d’infrastructures adéquates. Un projet récent, la création d'une unité industrielle de production de batteries pour véhicules électriques, représente un investissement de 12,8 milliards de dirhams et la création de 17 000 emplois. Bien que prometteurs, ces projets soulèvent des interrogations sur leur impact environnemental et leur intégration dans l'économie locale.

Le Chef du gouvernement a mis en avant les efforts pour stimuler l’emploi, avec la création de 620 000 postes en deux ans, atténuant les effets de la crise sanitaire et de la sécheresse. La seconde moitié du mandat sera marquée par une intensification des efforts sectoriels et l'exploitation des opportunités disponibles. Mais, comment le gouvernement compte-t-il maintenir ce rythme de création d'emplois face aux défis économiques mondiaux ?

La diversification économique et le développement des activités non agricoles ont permis à l’économie marocaine de croître de 3,4 % en 2023, dépassant les prévisions. Le Maroc a franchi le seuil de 140 milliards de dollars de PIB pour la première fois. Le taux d'endettement a diminué, passant sous la barre des 70 % du PIB. Le déficit budgétaire a également été réduit à 4,3 % en 2023. Ces chiffres témoignent de la résilience économique du Maroc, mais la question de la durabilité de cette croissance reste posée.

Le gouvernement a poursuivi le programme des Cités des métiers et des compétences (CMC), avec l'ouverture de 4 nouvelles CMC en 2023 et l’engagement d’en ouvrir 3 autres en 2024. Akhannouch a souligné les gains dans les secteurs du tourisme, de l’artisanat et de l’agriculture, et la promotion du label "Made in Morocco". Plus de 14,5 millions de touristes ont visité le Maroc, générant des recettes record de plus de 105 milliards de dirhams. Malgré ces succès, il est crucial de se demander comment ces initiatives peuvent être élargies et soutenues.

La diversification économique inclut la promotion de l’agriculture à travers le programme de la Génération Verte. Ce programme vise à renforcer la production agricole et à augmenter sa compétitivité. Il ouvre des voies prometteuses pour l'investissement et le partenariat public-privé, particulièrement pour les jeunes entrepreneurs. Comment le secteur agricole peut-il continuer à évoluer face aux défis climatiques et économiques ?

Le bilan présenté par Aziz Akhannouch montre des avancées significatives pour le Maroc en termes d'investissements et de création d'emplois. Cependant, la durabilité de cette croissance, l’impact environnemental des projets énergétiques, et la diversification économique posent des questions cruciales pour l'avenir. En poursuivant ses réformes et en s'adaptant aux défis mondiaux, le Maroc pourrait continuer à renforcer sa position économique, tout en améliorant le niveau de vie de ses citoyens. La vigilance et l'innovation restent essentielles pour naviguer dans cet environnement complexe et en constante évolution.