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Aussi, convient-il de préciser qu’élaboré par le département Macroéconomie, Commerce et Investissement (MTI) de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) du Groupe de la Banque mondiale, ce rapport a été transmis au ministère des Finances pour leur relecture avant parution.
Aussi, convient-il de préciser que la Banque mondiale ne « cautionne » pas ce document dans la mesure où elle considère que les constatations, interprétations et conclusions qui y sont formulées sont celles du personnel de la Banque mondiale et ne reflètent pas, nécessairement, l’opinion de ses directeurs exécutifs ou des gouvernements qu’ils représentent.
Aussi, convient-il de préciser que la Banque mondiale ne « cautionne » pas ce document dans la mesure où elle considère que les constatations, interprétations et conclusions qui y sont formulées sont celles du personnel de la Banque mondiale et ne reflètent pas, nécessairement, l’opinion de ses directeurs exécutifs ou des gouvernements qu’ils représentent.
Ce qui est constaté
Que dit ce rapport qui apporte une précision qui n’est pas des moindres : La date limite pour la prise en compte des données et la préparation des projections est le 26 novembre 2021.
Date à laquelle l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait alors qualifiait le variant Omicron, nouvellement apparu en Afrique du Sud, de « préoccupant » sur la base de sa rapidité de propagation.
La suite, on la connaît tous. On la vit tous.
Ceci dit, ce rapport dans une sorte de résumé analytique plante un certain décor et revient sur un certain nombre d’indicateurs déjà dévoilés par un grand nombre d’institutions.
"Après un choc récessif sans précédent en 2020, le Maroc entre dans une phase de normalisation, marquée par le ralentissement de la pandémie, la reprise du secteur agricole et la relance de la demande extérieure". Ce qui ferait que "la croissance devrait atteindre 5,3 % en 2021, soutenue, principalement, par un certain nombre de facteurs dont un effet de base qualifié d' important, une performance exceptionnelle de l’agriculture grâce à d’abondantes précipitations après deux années successives de sécheresse extrême, le dynamisme de certaines exportations et les transferts des MRE".
La relance demeure fragile et hétérogène
Néanmoins, en traitant de la qualité de cette normalisation, ledit rapport estime que la relance demeure fragile et hétérogène, à l’image de la situation qui prévaut au niveau du marché du travail. Et le Maroc " devra attendre jusqu’à 2022 pour retrouver son niveau d’activité économique et d’emploi pré-pandémie".
En attendant, ce rapport constate "qu’à mesure que la crise s’estompe, le déficit budgétaire se résorbe".
Bien plus, ce rapport considère qu’"un déficit plus modéré que plusieurs de ses pairs au début de la pandémie a permis aux autorités marocaines d’opérer une hausse contracyclique des dépenses publiques en réponse à la crise ". Et que " bien que ces dernières aient continué de croître en 2021, une reprise marquée des recettes a permis au gouvernement de commencer à réduire le déficit budgétaire. L’accumulation de dette publique a donc ralenti et les autorités n´ont pas eu recours aux marchés internationaux pour couvrir leurs besoins de financement depuis décembre 2020. "
En attendant, ce rapport constate "qu’à mesure que la crise s’estompe, le déficit budgétaire se résorbe".
Bien plus, ce rapport considère qu’"un déficit plus modéré que plusieurs de ses pairs au début de la pandémie a permis aux autorités marocaines d’opérer une hausse contracyclique des dépenses publiques en réponse à la crise ". Et que " bien que ces dernières aient continué de croître en 2021, une reprise marquée des recettes a permis au gouvernement de commencer à réduire le déficit budgétaire. L’accumulation de dette publique a donc ralenti et les autorités n´ont pas eu recours aux marchés internationaux pour couvrir leurs besoins de financement depuis décembre 2020. "
Les déficits commerciaux et du compte courant se creusent à nouveau
Au niveau de flux et d’échanges avec le reste du monde, le rapport note qu’au premier semestre 2021, les exportations de biens ont déjà dépassé leur niveau pré-pandémie, ce qui, toutefois, n´a pas permis de contrebalancer la baisse des revenus du tourisme et l’effet de la hausse des prix de l’énergie sur les importations.
Dans ce contexte, "les déficits commerciaux et du compte courant se creusent à nouveau, mais le niveau confortable de réserves de change démontre l’absence de pression sur la balance des paiements".
Dans ce contexte, "les déficits commerciaux et du compte courant se creusent à nouveau, mais le niveau confortable de réserves de change démontre l’absence de pression sur la balance des paiements".
Des vulnérabilités bancaires en dépit de signes de normalisation
Au niveau du secteur bancaire, ce rapport renvoie à certaines vulnérabilités qui persistent en dépit de signes de normalisation. Et pour causes, malgré" la politique monétaire et des injections de la banque centrale, la reprise de l´intermédiation financière reste timide, car, malgré le rebond du crédit à la consommation, le crédit à l’équipement continue de baisser.
Malgré les mesures de soutien mises en place durant la pandémie, le taux de créances en souffrance reste élevé, et une gestion efficace des vulnérabilités macro-financières sera essentielle pour soutenir une relance durable".
Malgré les mesures de soutien mises en place durant la pandémie, le taux de créances en souffrance reste élevé, et une gestion efficace des vulnérabilités macro-financières sera essentielle pour soutenir une relance durable".
Une croissance du PIB de 3,2 % en 2022
Toujours est-il qu’avec un retour de la production agricole à un niveau moyen, ce rapport estime que la croissance du PIB devrait ralentir à 3,2 % en 2022. Ces perspectives sont cependant sujettes à une incertitude considérable, le choc de la COVID-19 ayant laissé des séquelles sur le secteur privé marocain, et les risques pour l’économie mondiale s’intensifiant, notamment au regard de la circulation de nouveaux variants de la Covid-19
Ce qui est suggéré
Ce rapport estime que "pour s’engager sur une trajectoire de croissance compatible avec les ambitions du Nouveau Modèle de Développement (NMD), un agenda de réforme fort et transversal sera essentiel". Et que pour y parvenir, "le Maroc devra surmonter sa dépendance excessive envers l’accumulation du capital comme principale source de croissance."
D’autant plus que ce rapport fait référence à diverses simulations qui suggèrent que, "pour doubler son PIB par habitant d’ici 2035, le Royaume devra augmenter considérablement les contributions de la productivité du travail et de la formation de capital humain à la croissance économique".
Cela ne sera possible que "si le NMD se traduit par des réformes structurelles soutenues et à multiples facettes" conclut le résumé analytique dudit rapport.
D’autant plus que ce rapport fait référence à diverses simulations qui suggèrent que, "pour doubler son PIB par habitant d’ici 2035, le Royaume devra augmenter considérablement les contributions de la productivité du travail et de la formation de capital humain à la croissance économique".
Cela ne sera possible que "si le NMD se traduit par des réformes structurelles soutenues et à multiples facettes" conclut le résumé analytique dudit rapport.