Un pays semi-aride en proie à des sécheresses chroniques , devrait en principe savoir se prémunir contre ce genre de mauvaises surprises que sont les pénuries d'eau .
Gouverner c'est effectivement pleuvoir et surtout prévoir car les aléas climatiques font partie des imprévus justement qu'il faut savoir prévoir et anticiper .
Notre pays a perdu énormément de temps et d'argent en ratant plusieurs rendez-vous et certainement sans étudier les conséquences de certains choix .
A défaut de débat citoyen et démocratique , le prix de certaines négligences et imprévoyances peut s'avérer fatalement lourd .
La crise de l'eau relève de plusieurs considérations : la politique des barrages , l'irrigation , le dessalement , le traitement des eaux usées , la sécurité alimentaire humaine et animale , la préservation des nappes phréatiques et d'une manière générale la sauvegarde des ressources en eau .
L'assainissement liquide a longtemps été une bombe à retardement dans notre pays .
Rendre obligatoire le stockage systématique des eaux usées en construisant des stations d'épuration et de traitement aurait pu faire gagner beaucoup d'argent et de temps.
En outre , en cette période très critique de sécheresse cela aurait pu également permettre de constituer des réserves de ressources non conventionnelles d'eau car les eaux usées ont cette propriété d'être produites en permanence et au quotidien dans tous les centres urbains et ruraux .
Il serait cruel d'en arriver à un dilemme du genre : boire ou irriguer !?
Mais , il faudra toutefois se faire à l'idée et s'adapter à la fin de l'ère de l'eau disponible et pas chère !
Le coût de l'eau va certes connaître une hausse vertigineuse , mais dans la conjoncture actuelle il serait très difficile de répercuter le coût de production sur la facture des consommateurs même si la guerre de l'eau a commencé pour tous .
Et il faudra fatalement en payer le prix .