Cordé aux espoirs oubliés
L’horizon se déplie en parasol
Paré en noir, au rêve dédié
Le ciel sombre rejoint le sol
La nuit se pose, au silence liée
Le regard se perd, la tête s’affole
En quête folle d’un verbe châtié
Un mot qui dit tout, la boussole
Qui oriente les cœurs contrariés
Peut-être qu’ailleurs, à l’anti-pôle
Une flamme illumine les graciés.
La vérité qui se nourrit de bricole
Est parfois dans un rêve initiée
Un « j’accuse » sur une banderole
Écrit par les Zolas des lieux repliés
Un éclat de fierté, une audace folle
Une étoile enfin dans ce ciel bourbier
Un espoir fin, d’une vie qui s’étiole
Sous l’emprise de vœux carnassiers
A chaque instant, l’instant désole
Si ce n’est la foi d’un fou cavalier
Un Don Quichotte, léger, frivole
Qui se bat contre la raison déviée
Nue, arrachée aux cœurs lucioles
Qui éclairent les rêves démystifiés