C’est mal connaître le Maroc
C’est prendre des vessies pour des lanternes...pour user d’un lieu commun. Il est de ces incartades qui éclairent votre gouverne sur la tenue mauvaise qui laisse filer un raisonnement boiteux-miséreux.
C’est faire l’éloge du décousu, du non-sens, et des bâtons rompus à vous éborgner ce qui vous reste de chemin...
le président algérien en fit l’exercice craché dans un entretien soufflé au « point ». Et c’est faire le point gros comme misère sur la méconnaissance du substrat marocain.
L’intenta-t-il sciemment ou se dupe-t-il à ne plus oser l’en tirer de la symbiose manifeste qui agrège SM le roi Mohammed VI au peuple marocain ?
Un sondeur d’âme, à l’instar d’un psychologue à cheval sur les méandres humaines nous dirait, appuyé sur les élucubrations de notre cas désespéré, que le président se vautre dans ce mécanisme de diversion qui répond au nom de : Transfert.
Et que comme il gît à milles lieues des couleurs- aspirations du peuple algérien, il en transpose le piètre constat sur une réalité marocaine à des « infinités » de sa fantaisie.
Un Maroc à travers gorge
« Nous n’avons rien contre le peuple marocain »s’aventura-t-il avant de se prendre le verbe dans une suite incongrue « c’est plutôt avec le Roi Maroc » comme s’il fut science, serait-elle infuse, pour oser une scission entre SM le roi Mohammed VI et ses fidèles.
Une formule-parade que le président manie à tort, qui sonne dans sa bouche comme maladresse, pis, comme bassesse indigeste.
Est-ce une piètre manœuvre pour semer la zizanie entre « une » entité plutôt que deux ?
Mal lui en prit, ne cultive-t-il pas ainsi le cœur retourné d’un peuple agrégé à son Roi ?
En donnant dans le mur, le président lève le pan sur une chose qui « vaut » : il a l’oreille versée dans les sentiments marocains, mais les doigts brûlés d’une impatience burlesque... un retour de flamme justicier.
Car n’est-ce pas que les marocains bien enquis de la donne algérienne, affirment à juste titre que rien ne saurait détourner leur cœur du peuple algérien ? Un peuple sous l’emprise de l’armée ?
Charité mal-ordonnée
Un peuple qui en bave jusqu’au ras-le-bol. Suffit-il de voir défiler, en masse, les doléances quotidiennes, à la quête d’une Algérie meilleure, à présent à terre.
Bien sûr que le président leur dessert le beau titre exutoire de « terroriste », une facilité dans l’air du temps, au mieux les départage-t-ll en bon manichéen en deux camps contraires, l’un extrémiste l’autre laïc.
Mieux, bien inspiré des thèses de l’hexagone, quoique de façon biaisée et partiale, s’empêchera-t-il de vous opposer le fameux « Diktat du nombre » ? Non.
Pour le président, le « Hirak » n’est plus ! Quelle trouvaille ! Et c’est contraire à la « lumière » démocratique que de sacrifier le gros lot sur l’autel du peu « factionnaire ».
Aussi, le président, répondant à une trame qui se retisse à l’aune de chaque investiture, pointe une dent mauvaise contre son voisin marocain.
Le président sort ses griffes
« c’est le Maroc qui nous agresse » un propos révélateur, dans la lignée d’une offensive levée quelques lignes plus haut.
une association d’esprit à la manière d’un acte manqué, où le président sort ses griffes pour charger sur le Sahara marocain, et de nous dire de « l’impatience » de jeunes d’à présent 40 ans cantonnés dans les camps de Tindouf.
Une impatience qui se refuse au statu-quo comme une velléité de plus faite au Maroc...
Le tireur de ficelles algérien eu égard de l’affaire polisarisible est un secret de polichinelles.
Le dernier scenario-cascade en date bâclé dans l’axe Madrid-Alger tamponne à jamais l’inimitié voisine.
Pour le reste, c’est à se demander si le président dressait le Canvas d’un autre pays que le sien, ou que le journaliste ait trop enrobé la fibre effilochée et Tebbounesque.