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12 000 euros de primes pour une voiture électrique en France, rien au Maroc !
C'est le montant faramineux auquel ont à présent droit nos voisins français dans le cadre d'un achat de voiture électrique.
Le président Macron a annoncé, dans son plan de relance de l'industrie automobile, que la prime pour un véhicule électrique passait à 7000 euros pour le particulier et 5000 pour les sociétés.
A ce montant maximum, si le prix du véhicule est inférieur à 45.000 euros, peut s'ajouter la prime à la conversion d'une vieille voiture polluante. Selon les revenus des ménages, et si ces derniers optent pour une nouvelle voiture électrique, elle peut atteindre 5000 euros. Une Peugeot e-208 devient ainsi moins chère que ses équivalents essence ou diesel.
Chez nous, on ne voit rien venir :
Bien entendu, le plan de relance français est destiné à soutenir une industrie phare qui emploie 900.000 personnes et dont les constructeurs nationaux ont décidé d'investir massivement dans les véhicules électriques et hybrides. Une prime de 2000 euros pour ces derniers a d'ailleurs aussi vu le jour.
En Belgique, inutile de rappeler que nous n'avons aucun constructeur d'importance, même si 100.000 personnes sont employées dans ce secteur d'activité. Alors, concrètement, il n'y a rien de prévu pour l'instant.
Maroc, pour l'achat d'une voiture électrique, seules les taxes de vignettes sont annulées.
Petite lueur d'espoir dans la grisaille, l'ensemble du secteur va entamer des discussions avec les autorités (le fédéral et les régions) afin de proposer quelques pistes de relance du marché sous forme d'aides aux particuliers. Parmi les pistes envisagées, une prime à la reprise des voitures les plus polluantes est mise en avant. Cela permettrait de combiner incitants économiques et écologiques. Mais aucune décision n'est attendue à très court terme.
En France toujours : Le Leasing social à 100 € par mois pour achat de voitures électriques
Lors d'une récente annonce, Bruno Le Maire, le ministre de l'Économie français, a apporté des précisions sur un programme novateur visant à rendre les voitures électriques plus accessibles aux Français les moins fortunés. Ce programme, baptisé "le leasing social à 100 € par mois", s'adresse aux 50 % des Français les plus modestes et permettra à ces derniers de précommander leur véhicule électrique pour un paiement mensuel de seulement 100 €. La phase de précommande sera lancée dès novembre.
Le coût élevé des voitures électriques a longtemps constitué un obstacle pour de nombreux Français, même sur le marché de l'occasion. En effet, les modèles polyvalents, comparables en taille à une Renault Clio, demeurent relativement onéreux. Cette disparité financière contrecarre les efforts du gouvernement visant à moderniser le parc automobile en faveur de véhicules plus écologiques. L'inflation et les coûts prohibitifs des véhicules électriques compliquent encore davantage la tâche pour les automobilistes aux revenus plus modestes.
Dans ce contexte, le gouvernement a élaboré un dispositif d'aide destiné à rendre la voiture électrique accessible à ces ménages défavorisés. L'objectif est ambitieux : proposer une voiture électrique pour seulement 100 € par mois. Lors de la Journée de la filière auto, Bruno Le Maire a été convié à présenter cette initiative.
Cependant, le discours du ministre a suscité des interrogations en raison d'une déclaration inhabituelle. Il a en effet affirmé que les constructeurs "devront" offrir une voiture électrique à 100 € par mois. Cette notion de coercition, jusqu'alors inédite, a soulevé des questions sur la manière dont l'État peut contraindre les constructeurs à proposer une telle offre. Il reste à savoir s'il s'agit d'une erreur de langage ou d'une mesure délibérée.
L'ouverture des précommandes pour ces véhicules électriques à 100 € par mois (assurance non incluse, un point essentiel à préciser) débutera dans quelques jours en novembre sur un site web dédié. Les premières livraisons sont prévues pour le début de l'année 2024. Cette offre s'adresse aux 50 % de Français les moins aisés, sous réserve de conditions de revenus. Bruno Le Maire a également souligné que les constructeurs ne sont pas limités à cette somme, laissant la porte ouverte à des offres encore plus abordables, sous réserve de la faisabilité.
Il est important de noter que cette offre de leasing ne requiert aucun apport initial, le premier loyer étant couvert par l'État. Cette mesure est indéniablement une démarche subventionniste, mais elle intervient alors que l'Europe examine actuellement les subventions chinoises dans le secteur automobile.
En Belgique : La Flandre réinstaure une (grosse) prime pour l'achat d'une voiture électrique
La Région flamande octroiera à nouveau de belles primes pour l'achat d'une voiture électrique neuve ou d'occasion. En revanche, elle supprime l’aide aux panneaux solaires.
Le gouvernement flamand a décidé d'instaurer une prime pour ceux qui achèteront une voiture électrique dans les années à venir. La prime s'appliquera à une trentaine de modèles coûtant moins de 40.000 euros, TVA comprise.
La prime pour l’achat d’une voiture neuve sera de 5.000 euros en 2024, et descendra à 4.000 euros en 2025 et à 3.000 euros en 2026. Pour l’acquisition d’une voiture d’occasion, la prime sera de 3.000 euros en 2024, de 2.500 euros en 2025 et de 2.000 euros en 2026.
Actuellement, on dénombre 25 modèles de voitures électriques vendues à moins de 40.000 euros sur le marché belge.
Le subside a pour objectif d’inciter les personnes ne disposant pas d'une voiture de société à passer au véhicule électrique. Actuellement, moins d'une voiture électrique sur dix est vendue à des particuliers. Outre les particuliers, les ASBL et les opérateurs de mobilité partagée pourront demander la prime.
"La dégressivité des aides vise à anticiper la future évolution du marché. Les prix des voitures zéro-émission baisseront dès que le marché de l'occasion se développera", explique Lydia Peeters (Open Vld), la ministre flamande de la Mobilité. Pour éviter les fraudes, les bénéficiaires d'une prime ne sont pas autorisés à revendre leur véhicule dans les trois ans."
À quand le leasing social au Maroc ?
1. Le vent du changement : l'impact positif du leasing social
Le leasing social promet de démocratiser l'accès à la mobilité verte. En France, ce système permet aux ménages à revenus modestes d'accéder à des véhicules non polluants, contribuant ainsi à réduire l'empreinte carbone et à promouvoir l'inclusion sociale. "C'est un pas vers un avenir où la technologie verte n'est pas un luxe, mais une norme accessible," affirme l'économiste Élodie Brun.
2. Des défis persistants : la critique du modèle
Cependant, le leasing social n'est pas sans critiques. Les experts pointent du doigt la dépendance accrue aux subventions étatiques et la viabilité à long terme de ces programmes. De plus, ils mettent en garde contre une possible saturation du marché, avec des infrastructures de recharge encore insuffisantes. "Adopter une voiture électrique n'est pas seulement une question de coûts initiaux, mais aussi de logistique et d'infrastructure," souligne le critique automobile Rachid El Khabchi.
3. L'insolite dans l'équation :
Dans ce contexte, des histoires émergent, comme celle d'une vieille dame en Provence qui a troqué son vieux diesel pour une électrique, devenant une sensation locale. Ou encore, l'essor des "Electric Car Parties" en banlieue parisienne, où les gens célèbrent leurs nouvelles acquisitions écologiques. Ces anecdotes montrent un changement culturel, ajoutant une touche d'humanité à la transition écologique.
4. L'autre côté de la médaille :
Dans l'ombre, des théories du complot circulent. Certaines voix s'élèvent contre ce qu'elles perçoivent comme une "manipulation écologique", arguant que ces initiatives servent des intérêts corporatistes cachés ou sont un moyen de contrôler davantage les citoyens sous le prétexte de l'écologie. Ces théories, bien que sans fondement, reflètent une méfiance envers le changement rapide.
Projection sur le futur :
Le leasing social de voitures électriques ouvre des horizons nouveaux dans la lutte contre le changement climatique et l'exclusion sociale. Malgré les obstacles et les critiques, l'opportunité de créer un futur plus vert et plus inclusif est palpable. Pour les pays comme le Maroc, l'adaptation de modèles similaires pourrait catalyser une révolution environnementale, sociale et économique, où la mobilité durable devient la norme et non l'exception.
Le leasing social promet de démocratiser l'accès à la mobilité verte. En France, ce système permet aux ménages à revenus modestes d'accéder à des véhicules non polluants, contribuant ainsi à réduire l'empreinte carbone et à promouvoir l'inclusion sociale. "C'est un pas vers un avenir où la technologie verte n'est pas un luxe, mais une norme accessible," affirme l'économiste Élodie Brun.
2. Des défis persistants : la critique du modèle
Cependant, le leasing social n'est pas sans critiques. Les experts pointent du doigt la dépendance accrue aux subventions étatiques et la viabilité à long terme de ces programmes. De plus, ils mettent en garde contre une possible saturation du marché, avec des infrastructures de recharge encore insuffisantes. "Adopter une voiture électrique n'est pas seulement une question de coûts initiaux, mais aussi de logistique et d'infrastructure," souligne le critique automobile Rachid El Khabchi.
3. L'insolite dans l'équation :
Dans ce contexte, des histoires émergent, comme celle d'une vieille dame en Provence qui a troqué son vieux diesel pour une électrique, devenant une sensation locale. Ou encore, l'essor des "Electric Car Parties" en banlieue parisienne, où les gens célèbrent leurs nouvelles acquisitions écologiques. Ces anecdotes montrent un changement culturel, ajoutant une touche d'humanité à la transition écologique.
4. L'autre côté de la médaille :
Dans l'ombre, des théories du complot circulent. Certaines voix s'élèvent contre ce qu'elles perçoivent comme une "manipulation écologique", arguant que ces initiatives servent des intérêts corporatistes cachés ou sont un moyen de contrôler davantage les citoyens sous le prétexte de l'écologie. Ces théories, bien que sans fondement, reflètent une méfiance envers le changement rapide.
Projection sur le futur :
Le leasing social de voitures électriques ouvre des horizons nouveaux dans la lutte contre le changement climatique et l'exclusion sociale. Malgré les obstacles et les critiques, l'opportunité de créer un futur plus vert et plus inclusif est palpable. Pour les pays comme le Maroc, l'adaptation de modèles similaires pourrait catalyser une révolution environnementale, sociale et économique, où la mobilité durable devient la norme et non l'exception.
Au Maroc, l'intérêt pour les véhicules électriques est en hausse, reflétant une conscience écologique croissante. Cependant, les initiatives comme le leasing social restent absentes, malgré l'urgence climatique et la pollution urbaine. L'introduction de programmes similaires pourrait transformer le secteur des transports, stimuler l'économie verte et améliorer la qualité de vie, marquant ainsi un tournant dans la politique environnementale marocaine.