Les nourrissons, surtout dans leurs premières semaines de vie, possèdent une immunité innée transmise par leur mère.
 
Si cette protection leur permet de résister à certains microbes, elle reste partielle et ne couvre pas l’ensemble des infections.
 
Ce n’est qu’à partir de trois mois que leur immunité adaptative commence à se développer, les rendant progressivement moins vulnérables.
 
Face à une épidémie, comme celle de la grippe ou d’autres virus hivernaux, les nourrissons sont particulièrement exposés.
 
Les contacts physiques, y compris les baisers, deviennent des vecteurs privilégiés de transmission.
 
Même un baiser furtif sur la joue peut laisser des sécrétions porteuses de microbes, qui, en se propageant vers les yeux, la bouche ou les mains du bébé, augmentent le risque de contamination.
 
Certains bébés, comme ceux nés prématurément ou ayant des antécédents médicaux, sont encore plus vulnérables. Mais même les nourrissons en bonne santé nécessitent une vigilance accrue, particulièrement durant leurs premiers mois de vie.

Pour protéger les bébés sans sacrifier totalement les gestes d’affection, il est recommandé d’adopter des alternatives :
 
Choisir des zones sécurisées pour les baisers : Le dos, le cou ou le crâne sont des zones moins exposées que les joues ou les mains.

Lavage des mains systématique : Se laver les mains avant de toucher un bébé, surtout après avoir manipulé des objets ou été à l’extérieur, est indispensable.

Vaccination des proches : Se faire vacciner contre la grippe et d’autres maladies graves comme la coqueluche permet de protéger les nourrissons indirectement.

Port du masque en cas de symptômes : Une toux ou un rhume nécessitent des précautions supplémentaires, comme porter un masque pour éviter de transmettre les microbes.

Ces gestes barrières, déjà largement adoptés depuis la pandémie de Covid-19, restent cruciaux pour préserver la santé des tout-petits.

Pour les jeunes parents, demander à leur entourage de respecter ces précautions peut parfois être délicat. Cependant, il existe des façons bienveillantes de sensibiliser sans créer de tensions.
 
Installer du gel hydroalcoolique et des masques à l’entrée de la maison, accompagnés d’un message humoristique comme « Prenez soin de notre trésor précieux », peut inciter les visiteurs à adopter les bons gestes.
 
Il est également important de sensibiliser les frères et sœurs, souvent exposés aux microbes à l’école ou à la crèche. Laver leurs vêtements ou les changer dès leur retour à la maison est une mesure simple mais efficace pour limiter la propagation des microbes.

Bien que les baisers soient une marque d’affection naturelle, ils peuvent être remplacés, temporairement, par d’autres gestes tendres, comme des caresses ou des regards complices.
 
Cette période de prévention ne signifie pas une absence d’amour, mais plutôt une adaptation pour protéger les nourrissons.
 
Les parents peuvent également expliquer ces mesures aux proches en insistant sur leur importance pour la santé du bébé.
 
Avec de la patience et une communication bienveillante, il est possible de faire comprendre que ces précautions visent à traverser l’épidémie en toute sérénité.