Le CESE considère que dans cette épreuve se sont clairement révélés tous les atouts potentiels du pays qui lui permettraient de s’engager résolument dans une trajectoire industrielle fondée sur l’innovation technologique. Une innovation guidée aussi par le respect des grands choix du pays en matière d’inclusion sociale et de développement durable.
Dans cet avis, le CESE insiste sur la nécessité d’une politique ambitieuse d’innovation pour la prospérité économique et l’inclusion sociale et présente ses recommandations pour lever les obstacles à une telle politique et en assoir le développement sur des dispositifs adaptés. L’économie du Maroc est encore tributaire des matières premières et d’une main d’œuvre bon marché. Or, ces avantages compétitifs sont moins décisifs dans un monde où l’impératif de l’innovation et la valorisation du capital immatériel sont devenus la règle.
Le Maroc est classé 74ème sur 129 au niveau de l’index global d’innovation au titre de l’année 2019 et ses scores sont particulièrement faibles en ce qui concerne l’emploi dans les secteurs intensifs en connaissance, la coopération université/entreprise et le développement des industries culturelles et créatives. La contribution de l’industrie nationale au PIB reste limitée et notre modèle de croissance n’engendre pas les emplois à forte qualification nécessaires à la résorption du chômage des jeunes, notamment des diplômés, qui reste un des défis majeurs de notre pays.
Un plan de développement « Maroc Innovation » a été lancé en 2011 et des fonds de soutien ont été mis en place mais les résultats ne sont toujours pas à la hauteur des ambitions. Le constat royal, posé par Sa Majesté le Roi dans son discours du 20 août 2018, adressait explicitement ce déficit et cette urgence au niveau national. Une mission impérative a été dès lors assignée à toutes les forces vives de la nation : instaurer de façon efficace, durable et inclusive « un climat et des conditions favorables à la vie active, à la promotion professionnelle, à l’innovation et à la recherche scientifique ».
Comme d’autres institutions du pays, le CESE s’est attaché, dans plusieurs de ses rapports, à souligner l’importance de la recherche-développement et de l’innovation pour la croissance économique et le développement social.
En 2014, il y a consacré le focus de son rapport annuel. Il a également traité de ce sujet dans son rapport sur le « Changement de paradigme pour une industrie dynamique au service d’un développement soutenu, inclusif et durable », et plus récemment, dans sa contribution à la définition du Nouveau modèle de développement.
Pour le CESE, il est devenu indispensable de lever les obstacles de toutes natures, qu’ils soient stratégiques ou opérationnels, qui entravent la mise en place d’une politique d’innovation nationale ; il s’est employé à identifier leurs causes et proposer des actions pour les lever. 8 Avis du Conseil Economique, Social et Environnemental Dans le présent avis, le CESE rappelle d’abord que l’urgence d’une politique nationale d’innovation s’ancre dans la prise de conscience que l’innovation est au cœur de la compétition mondiale. Les logiques et les conditions de l’innovation technologique ont profondément changé ces dernières décennies.
Au-delà de la créativité individuelle ou du talent entrepreneurial dont le Maroc ne manque pas, la capacité d’innovation d’un pays exige aujourd’hui des écosystèmes appropriés ainsi que des processus collectifs dans lesquels de nombreux acteurs publics et privés, nationaux et régionaux, ainsi que les universités et les entreprises, doivent collaborer et jouer pleinement leur rôle. Ces acteurs nationaux sont conscients des enjeux, mais les méthodes et les mécanismes de coopération vertueuse qui débouchent sur une croissance par l’innovation sont encore embryonnaires et doivent de ce fait être consolidés.
Enfin, les meilleures volontés se heurtent, de surcroît, à de nombreux obstacles qu’il convient de surmonter pour libérer l’ensemble des énergies nécessaires et générer l’impact attendu
Dans cet avis, le CESE insiste sur la nécessité d’une politique ambitieuse d’innovation pour la prospérité économique et l’inclusion sociale et présente ses recommandations pour lever les obstacles à une telle politique et en assoir le développement sur des dispositifs adaptés. L’économie du Maroc est encore tributaire des matières premières et d’une main d’œuvre bon marché. Or, ces avantages compétitifs sont moins décisifs dans un monde où l’impératif de l’innovation et la valorisation du capital immatériel sont devenus la règle.
Le Maroc est classé 74ème sur 129 au niveau de l’index global d’innovation au titre de l’année 2019 et ses scores sont particulièrement faibles en ce qui concerne l’emploi dans les secteurs intensifs en connaissance, la coopération université/entreprise et le développement des industries culturelles et créatives. La contribution de l’industrie nationale au PIB reste limitée et notre modèle de croissance n’engendre pas les emplois à forte qualification nécessaires à la résorption du chômage des jeunes, notamment des diplômés, qui reste un des défis majeurs de notre pays.
Un plan de développement « Maroc Innovation » a été lancé en 2011 et des fonds de soutien ont été mis en place mais les résultats ne sont toujours pas à la hauteur des ambitions. Le constat royal, posé par Sa Majesté le Roi dans son discours du 20 août 2018, adressait explicitement ce déficit et cette urgence au niveau national. Une mission impérative a été dès lors assignée à toutes les forces vives de la nation : instaurer de façon efficace, durable et inclusive « un climat et des conditions favorables à la vie active, à la promotion professionnelle, à l’innovation et à la recherche scientifique ».
Comme d’autres institutions du pays, le CESE s’est attaché, dans plusieurs de ses rapports, à souligner l’importance de la recherche-développement et de l’innovation pour la croissance économique et le développement social.
En 2014, il y a consacré le focus de son rapport annuel. Il a également traité de ce sujet dans son rapport sur le « Changement de paradigme pour une industrie dynamique au service d’un développement soutenu, inclusif et durable », et plus récemment, dans sa contribution à la définition du Nouveau modèle de développement.
Pour le CESE, il est devenu indispensable de lever les obstacles de toutes natures, qu’ils soient stratégiques ou opérationnels, qui entravent la mise en place d’une politique d’innovation nationale ; il s’est employé à identifier leurs causes et proposer des actions pour les lever. 8 Avis du Conseil Economique, Social et Environnemental Dans le présent avis, le CESE rappelle d’abord que l’urgence d’une politique nationale d’innovation s’ancre dans la prise de conscience que l’innovation est au cœur de la compétition mondiale. Les logiques et les conditions de l’innovation technologique ont profondément changé ces dernières décennies.
Au-delà de la créativité individuelle ou du talent entrepreneurial dont le Maroc ne manque pas, la capacité d’innovation d’un pays exige aujourd’hui des écosystèmes appropriés ainsi que des processus collectifs dans lesquels de nombreux acteurs publics et privés, nationaux et régionaux, ainsi que les universités et les entreprises, doivent collaborer et jouer pleinement leur rôle. Ces acteurs nationaux sont conscients des enjeux, mais les méthodes et les mécanismes de coopération vertueuse qui débouchent sur une croissance par l’innovation sont encore embryonnaires et doivent de ce fait être consolidés.
Enfin, les meilleures volontés se heurtent, de surcroît, à de nombreux obstacles qu’il convient de surmonter pour libérer l’ensemble des énergies nécessaires et générer l’impact attendu