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Telles que déclinées par la Banque centrale, ses perspectives font que la croissance aux Etats-Unis ralentit de 5,7 % à 2,4 % en 2022 puis à 1,9 % en 2023, en lien principalement avec le resserrement des conditions monétaires.
Dans la zone euro, de 5,4 % en 2021, la croissance devrait décélérer à 2,6 % en 2022 puis à 1,2 % en 2023.
En Chine, le ralentissement de la demande mondiale devrait peser sur la croissance, qui reviendrait à 4,7 % en 2022 après 8,1 % en 2021. Néanmoins, elle devrait s’accélérer à 5,8 % en 2023.
Pour la Russie, Bank Al-Maghrib, évoquant les prévisions du réseau Global Projection Model Network auquel elle déclare être affiliée pour les projections de l’économie mondiale, parle d'une entrée en récession cette année, soit une contraction du PIB de 10,6 % suivie de celle de 7,8 % en 2023.
Ce que serait le marché des matières premières
Au niveau du marché des matières premières, la Banque centrale, partant du contexte géopolitique difficile, d'offres limitées et de difficultés d’approvisionnement, évoque un certain renchérissement.
Il est question d'une flambée du cours du baril de Brent à 107 dollars en moyenne en 2022 après 70,4 dollars en 2021, et à 93,9 dollars en 2023. Idem pour le cours du charbon qui devrait poursuivre sa tendance haussière pour atteindre en moyenne 271,4 dollars la tonne en 2022 et revenir à 191,9 dollars en 2023. Et ce, au moment où l’indice FAO des prix des produits alimentaires s’inscrirait en hausse de 34,3 % en moyenne en 2022 avant de baisser de 9,2 % en 2023.
L 'inflation à des niveaux exceptionnels
Le tout ferait que l’inflation, que ce soit dans les pays avancés ou dans la plupart des économies émergentes, atteindrait des niveaux que Bank Al Maghrib qualifie d'exceptionnels.
Aux Etats-Unis, elle est projetée à 7,8 % en 2022, traduisant notamment un resserrement du marché du travail avant de revenir à 4,2 % en 2023.