Poème à écouter en musique de Adnane Benchakroun
Pour ceux qui aiment encore lire : Poème de Adnane Benchakroun
Le choix se dresse fier, son ombre menaçante.
Dire oui, c'est la mer où voguent nos élans,
Dire non, c’est l’écrin où se cachent les ans.
Le oui, tel un soleil qui brille dans l’azur,
Éveille mille feux, mais brûle le cœur pur.
Le non, sombre abri d’un repos solitaire,
Refuse l’éclair mais protège la terre.
Un "oui" fait jaillir le torrent des possibles,
Un "non" fige en hiver les rêves invisibles.
L’homme, pauvre marin sur des flots incertains,
Cherche en chaque réponse un peu de lendemain.
Mais chaque mot prononcé fait mourir un autre,
Le choix, sombre tyran, tourmente l’être apôtre.
Et pourtant, dans le doute éclot une clarté :
Le silence parfois vaut plus que vérité.
Car choisir c’est mourir à mille autres chimères,
C’est sceller dans l’instant nos routes éphémères.
Mais vivre sans choisir, c’est errer sans lumière,
C’est perdre en chaque pas l’espoir d’une rivière.
Alors, au cœur des nuits, sous l’étoile qui luit,
S’élève un chant discret : "Hésiter est un fruit."
Ainsi va l’âme humaine, entre ombre et lueur,
Fuyant ou embrassant la douceur de l’erreur.
Ce poème explore la profondeur du choix humain à travers la dualité du "oui" et du "non".
Le "non", quant à lui, représente le refuge, la prudence et la préservation, bien qu’il puisse enfermer l’être dans la stagnation et le regret. À travers des métaphores maritimes et des contrastes entre lumière et ombre, le poème met en avant la tension entre l’audace et la prudence, l’illusion de la liberté et le poids des renoncements.
Pourtant, au-delà de cette dichotomie, le silence et l’hésitation se dévoilent comme une troisième voie, où l’âme peut se libérer du joug du choix. Ce poème est un hymne à l’humanité, tiraillée entre raison et émotion.