Jamais je n’aurais cru vivre jusqu’à ce jour,
À l’aube de mes jours comptés par Ton amour.

Soixante-six hivers, un fardeau de douleurs,
Mais Ton souffle, ô Seigneur, m'inonde de couleurs.

Mes chroniques misères voulaient briser mes pas,
Et pourtant je chemine, guidé par Tes bras.

Est-ce là Ton dessein que de me prolonger,
Pour offrir à ma vie un sens à conjuguer ?

À ma famille aimée, je rends grâce et lumière,
Tu m’offres chaque instant comme une prière.

Dans Ton livre divin, un calendrier caché,
Où s’écrit le destin par Ton verbe penché.

Tu m’offres le cadeau du temps encore présent,
Pour mûrir dans la paix des liens réconfortants.

Je ne suis qu’un voyageur, fragile et discret,
Mais sous Ton œil divin, tout devient un secret.

Merci pour cet élan, ces jours que Tu façonnes,
Et l’espoir d’être digne des heures qui résonnent.

Mon cœur, humble témoin de Ton souffle éternel,
S’élève en gratitude vers Ton ciel solennel.

Guide-moi dans la foi, accorde-moi la force,
Que mes pas hésitants suivent encore Ton torse.

Et si mon temps s’efface, qu’il soit un chant d’amour,
Un écho dans les cieux pour Te louer toujours.

Dans cette vie fragile, je confie mes espoirs,
Seigneur, fais-moi lumière au cœur de mes vieux soirs.

L'auteur, marqué par l'âge et la maladie, exprime son étonnement et sa reconnaissance d'avoir atteint une nouvelle année, malgré les défis de la vie. Chaque strophe traduit une réflexion humble sur la fragilité de l'existence, l'amour familial et la volonté de rester digne des jours accordés.

Avec une tonalité méditative et spirituelle, le texte explore l'idée d'un dessein divin où chaque instant devient une opportunité d'accomplir un projet ou de tisser des liens. Le poème se conclut par une élévation spirituelle, où le narrateur confie ses espoirs à Dieu, demandant force et lumière pour continuer à avancer, même face à l’incertitude. C’est une ode à la foi, à la sérénité et à l’amour inconditionnel.