Entre novembre 2023 et avril 2024, l’ONU a rapporté que près de 70 % des victimes du conflit dans la bande de Gaza sont des femmes et des enfants, selon un décompte partiel des pertes dans la guerre entre Israël et le Hamas.

Ce bilan, publié le 8 novembre 2024 dans un rapport du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, décrit un ensemble de violations graves du droit international. Ces actes pourraient, d’après l’ONU, être qualifiés de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité, voire de « génocide ».

Le rapport met en évidence l'impact particulièrement destructeur de l’offensive israélienne sur les civils de Gaza.

Le document souligne que les civils ont été les premières victimes du conflit, en particulier lors du « siège total » imposé par Israël, qui a provoqué un nombre record de morts et de blessés et aggravé la crise humanitaire.

Cette crise inclut de graves pénuries alimentaires et une épidémie de maladies. Les frappes israéliennes ont détruit des infrastructures essentielles, telles que des hôpitaux, des écoles et des réseaux d’eau potable, rendant la situation encore plus critique pour la population de Gaza.

L'ONU déplore également les « manquements persistants et illégaux » des autorités israéliennes dans l’octroi d’accès humanitaire, compliquant considérablement la distribution de l’aide internationale.

Ce rapport souligne que les actions des forces israéliennes ont provoqué des souffrances sans précédent, perturbant gravement les conditions de vie des civils et exacerbant la famine et les maladies. Ces actions ont poussé des milliers de personnes à fuir leurs foyers.

En réponse, l’ambassade d’Israël auprès de l’ONU à Genève a rejeté les conclusions, les qualifiant d’« absurdes » et accusant le Haut-Commissariat aux droits de l’homme d’être « obsédé par la diabolisation d’Israël ».