Maroc : 90% des puits répertoriés ne sont pas autorisés

L'ODJ Média

Lors de la séance des questions orales à la Chambre des Conseillers, en réponse à une question posée par le groupe de la Confédération générale des entreprises du Maroc concernant les mesures prises pour préserver les ressources en eau dans le Royaume, Baraka a informé que 12 800 puits ont été fermés suite à l'inventaire réalisé, et que 23 667 autres puits doivent être fermés.

Le ministre a également précisé que son département travaille en collaboration avec les services de la conservation foncière pour effectuer un inventaire approfondi des puits, en déterminant leur profondeur et leurs utilisations, dans le but d'établir une carte hydrique qui permettra de connaître les potentiels des nappes phréatiques au Royaume.

Nouvelle approche pour l'obtention d'autorisations

Le ministre a également déclaré que son ministère travaille sur une nouvelle approche pour l'autorisation de forage des puits. Il a mentionné la mise en place d'un système de guichet unique pour le suivi et l'examen des dossiers liés à l'utilisation du domaine public hydrique, ainsi que l'obtention des licences nécessaires dans un délai raisonnable de deux mois maximum.

En outre, le ministère travaille sur le lancement d'une plateforme électronique qui permettra aux utilisateurs d'obtenir les formulaires nécessaires pour consulter les conditions du système de licences en vigueur. Le ministre a également ajouté que son département est en train de développer une application informatique qui permettra d'obtenir des licences de forage de puits dans le bassin du fleuve Bouregreg, avant de généraliser ce système à l'échelle nationale d'ici la fin de l'année.

Le ministre a souligné que des travaux sont également en cours pour l'alimentation des nappes phréatiques par la construction de seuils et de barrages collinaires, ainsi que des travaux sur les "nœuds des nappes" dans certaines régions telles que Berrechid, Errachidia (Boudnib et Meski) et Zagora. Ces nœuds permettront de rationaliser les cultures et de les adapter aux capacités en eau.

Encourager l'utilisation du mode d'irrigation au goutte-à-goutte

Le ministre a indiqué qu'un pourcentage significatif de plans de développement intégrés des ressources en eau pour tous les bassins hydrauliques ont été validés, ce qui permet de connaître l'état actuel de l'eau et les besoins en eau pour l'agriculture, l'industrie et l'eau potable jusqu'en 2050.

Le ministère de l'Agriculture encourage l'utilisation du système d'irrigation au goutte-à-goutte et a converti 700 000 hectares à cette méthode, avec l'objectif d'en atteindre un million d'ici 2030. Les cultures seront adaptées aux différentes régions en fonction de leurs capacités hydriques pour éviter la fuite de salinité dans les terres qui les rendrait impropres à l'agriculture dans l'avenir.

LODJ avec MAP