Avec un coût oscillant entre 20 et 22 dirhams par kilogramme, de nombreux foyers, notamment ceux aux revenus modestes, se voient maintenant incapables d’acquérir un poulet entier et se tournent vers l’achat au détail. 

Par ailleurs, une hausse significative des prix des œufs a été observée ces derniers jours sur les marchés marocains, atteignant actuellement plus de 1,50 dirham par œuf, provoquant ainsi l’indignation des consommateurs.

Selon le Dr. Bouazza Kherrati, président de la Fédération Marocaine des droits du consommateur : 

La responsabilité en incombe aux prix libres, exacerbés par la demande croissante due à la cherté des viandes rouges et des poissons.

Dr. Bouazza Kherrati, président de la Fédération Marocaine des droits du consommateur, exprime sa préoccupation quant au déséquilibre actuel entre les viandes rouges, les poissons et la viande blanche. Il met en avant que pour de nombreux Marocains, en particulier ceux disposant de budgets restreints, la volaille et les poissons, notamment la sardine, représentent des sources essentielles de protéines.

Kherrati attire également l'attention sur d'autres problématiques soulevées par les professionnels du secteur, comme les coûts élevés des aliments pour le bétail et la volaille, majoritairement importés et donc peu abordables.

Il exhorte les autorités à intervenir et à réguler ce secteur pour assurer une concurrence équitable, tout en soulignant la complexité de cette problématique. Il évoque une possible entente entre les acteurs du secteur avicole pour limiter la production de poussins, ce qui contribuerait à l'augmentation des prix.

Kherrati met aussi en lumière un grave problème sanitaire, avec 90% de la production de viande blanche échappant à tout contrôle. Le manque d'équipements adéquats dans les abattoirs, couplé aux tensions entre éleveurs de volailles et propriétaires d'abattoirs, empire la situation. Une grande partie de la production de volailles est vendue de manière informelle, ce qui représente un risque majeur pour la santé des consommateurs. Face à cela, Bouazza Kherrati appelle à une gestion plus stricte et rigoureuse de la situation.