A ce titre, le département de M Lahlimi juge que l’économie nationale se serait consolidée de 12,6 % au deuxième trimestre 2021 contre +1 % un trimestre plus tôt. Et ce, suite, essentiellement, à un rebond de 11,7 % de la valeur ajoutée hors agriculture et un accroissement de 19,3 % de celle de l’agriculture.
Le détail de l’effet d’ajustement
D’abord, la reprise de l’activité mondiale qui a fait que la demande étrangère adressée au Maroc, profitant d’un effet de rattrapage, ait suivi la même trajectoire avec une hausse estimée, en variation annuelle, à 20,6 %. Les exportations des biens et services, en volume, se seraient redressées de 31 % en plus d’un effet-prix à l’export.
Ensuite, la demande intérieure, après avoir régressé durant l’année 2020, aurait poursuivi son redressement pour le deuxième trimestre successif.
La consommation des ménages se serait affermie de 18,9 %, au lieu de +2,4 % un trimestre auparavant, portée par la hausse des achats de biens alimentaires, manufacturés et de services de transport, de restauration et de loisirs.
Et enfin, la baisse continue des taux d’intérêt monétaires.
Les raisons de la baisse des taux
Parallèlement, les taux d’intérêt sur le marché interbancaire auraient baissé de 43 points de base, en glissement annuel, se situant à 1,5 %, soit le même niveau que le taux directeur de Bank Al-Maghrib.
Ceux observés au niveau du marché des adjudications des bons du Trésor, avec des replis de 66, 46 et 8 points de base pour les taux de maturité 1, 5 et 10 ans respectivement.
De leur coté, les taux créditeurs auraient, pour leur part, reculé de 44 points de base en moyenne.
Des poussées inflationnistes en vue
Toujours est-il qu’au titre du même trimestre, la croissance des prix à la consommation se serait nettement accélérée, s’établissant à +1,7 % en glissement annuel, au lieu de +0,1 % un trimestre plus tôt.
Selon le HCP, cette évolution aurait été le résultat d’un rebond des prix de l’énergie, des fruits frais, des viandes de la volaille, des huiles, des œufs et du fromage qui se seraient le plus redressés, poussés principalement par l’accroissement des cours des matières premières importées, particulièrement agricoles et énergétiques
A ce titre, le HCP précise, entre autres, que les prix mondiaux énergétiques auraient plus que doublé entre le deuxième trimestre 2020 et celui de 2021, alimentés par de ceux du Brent dont le cours aurait atteint 68,6 $/baril en moyenne. Et ce, au moment où la hausse de 68 % des cours des minerais métalliques (fer, aluminium, cuivre) et celle de 32 % des prix des produits agricoles (céréales, huiles, café, sucre) auraient été tirées par l’accroissement de la demande des économies avancées et émergentes.
Un accroissement qui aurait induit des poussées inflationnistes, le taux d'inflation aurait atteint, en moyenne au deuxième trimestre 2021, +1,8 % en zone euro et +4,6 % aux Etats-Unis.