Cette pratique reconnaît 6 saisons en lien avec 6 saveurs. “Pour garder votre équilibre, il convient de manger selon la saison vue par le regard ayurvédique. Par exemple, pendant la saison fraîche il y a 2 Doshas auxquels il faut faire attention : Vata et Kapha. Pendant la première partie de l’hiver (ou Vata se déséquilibre et augmente), il convient de manger plutôt cuit, y compris les fruits."
"Pendant la seconde partie de l’hiver (ou Kapha augmente et se déséquilibre) de janvier à mars, l’alimentation doit être plutôt cuite, épicée, en évitant de manger trop de beurre, de fromage, d’huiles et de sauces à la crème car cela augmente Kapha au printemps” explique Sophie Benabi, therapeute en ayurveda et auteur de “L’alimentation, ayurvédique, le grand livre”.
En ayurveda, on raisonne plutôt en énergie qu’en vitamines, protéines ou graisses.
Afin de bien se nourrir, il faut donc bien choisir son “carburant” mais aussi suivre quelques règles afin de contribuer à une bonne digestion.
L’Ayurvéda est basé sur la science des 5 éléments : Eau, Feu, Air, Espace, Terre. “On retrouve ces éléments partout que ce soit dans les plantes, les animaux, les émotions, l’alimentation…” informe Sophie Benabi.
Ces éléments vont constituer les Doshas et les énergies vitales qui sont les forces responsables des fonctions corporelles, physiques et psychologiques.
On distingue le Dosha Vata (Air+Espace), le Dosha Pitta (Feu+Eau) et le Dosha Kapha (Eau+Terre).
"L’alimentation ayurvédique repose sur les Doshas et sur les saveurs : amer, acide, astringent, sucré, salé, piquant. Les saveurs ont un impact sur les Doshas" développe Sophie Benabi. "Pour un repas qui donne une pleine satisfaction, qui équilibre les tissus et les Doshas et n’entraîne pas de fringale, il faut retrouver ces 6 saveurs dans votre assiette", explique-t-elle.
Les aliments du menu ayurvédique
Contrairement aux idées reçues, la cuisine ayurvédique n’est pas strictement végétarienne. En effet, on y retrouve souvent du ghee (beurre clarifié) pour cuisiner, ainsi que les produits laitiers.
On peut ainsi consommer de la viande, du poisson et des œufs, mais toujours avec modération, ou dans les périodes de convalescence.
On retrouve au menu, des produits sains : fruits et légumes, céréales, produits laitiers, légumineuses.. On ne cuisine et ne mange que du frais, jamais de conserves, de plats tout préparés ou même de surgelés.
Ce qui a été cuisiné doit être consommé le jour même, au maximum le lendemain mais jamais après. Cela ne se traduit pas obligatoirement par des plats compliqués, mais par de bonnes associations d'aliments et d'épices.
Les produits sont toujours choisis de saison, ils sont i dealement bio, ou au minimum locaux. On mange chaud, à la limite tiède, mais jamais froid, quitte à réchauffer, car la chaleur représente la première étape de la digestion.
Il est bien connu que certains aliments ont une énergie refroidissante (courgette, riz, blé, rose…), d’autres une énergie qui réchauffe (carotte, poivron, café…). "La force du feu digestif est la base de la bonne santé. On ne va donner à la personne que ce qu’elle est capable de digérer" explique Sophia Benabi. Au cas où vous souffrez d’inflammation gastrique, les aliments à énergie chaude seront plutôt contre-indiqués.
Les principes à suivre sont les suivants :
Ne manger que lorsqu’on a faim : (et non par simple envie de manger, ou par habitude sociale). Assez pour se rassasier mais sans jamais dépasser son appétit.
En ayurvéda, la règle est que l'estomac soit rempli d'un tiers de solide, un tiers de liquide (eau mais aussi soupes ou jus) et un tiers de.. vide, ce qui lui permet de se contracter plus aisément. Et quand on n'a pas d'appétit, on ne s'oblige pas à passer à table et on se limite à boire une tisane.
Manger dans une ambiance agréable : Dans un endroit calme, lentement et en pleine conscience, avec joie, sans ramener ses soucis et préoccupations à table et bien sûr, jamais devant votre télé.
Manger en faisant autre chose ou dans de mauvaises conditions contrarie le processus digestif. Les plats sont joliment présentés, pour profiter pleinement des saveurs et des textures, des senteurs et de leur aspect visuel, ce qui, là encore, favorise la digestion grâce aux enzymes salivaires.
Bien mâcher : Ce qui contribue tant à une bonne digestion (les enzymes salivaires commencent le travail de digestion) qu'à la mise en place de la sensation de satiété puisque l'on ne doit pas non plus se surcharger mais manger à sa juste faim.
Manger des aliments digestes : Des aliments qui ne provoquent ni lourdeurs, ni troubles digestifs (douleurs, gaz, ballonnements, nausées, acidité gastrique, selles ou haleine malodorantes), ni sensation de fatigue, ni intolérances ou allergies.
Ne pas passer des heures à table : Même s'ils sont goûteux, les repas doivent rester simples et rapides. Tous les plats doivent être servis en même temps.
Source : https://www.topsante.com/nutrition-et-recettes/equ...