Quoique, engagé dans toute mesure de prévention contre la pandémie, de restrictions de sorties…, le réseau des 12 Centres Annajda au niveau national a tout de même assuré la prise en charge des victimes de violence et des migrantes, en cette période, selon les principes de Droits humains, d’égalité des sexes et de justice.
Seulement, la situation dérisoire, économique et sociale, d’une grande frange de la société, n’a fait qu’empirer les choses et mis à nu les politiques publiques et les mécanismes de protection des femmes. Surtout pour ce qui est du volet sanitaire qui avait besoin de l’élargissement de la couverture sanitaire à toutes les franges sociales, quelle que soit leur situation. C’est sur ce point qu’a insisté Mme Fatima Maghnaoui du Centre Annajda, en plus des défis à relever, en matière de réformes législatives.
A défaut de la carte Ramed et de l’inscription à la CNSS, sachant aussi que ces femmes travaillent dans l’informel, les subventions de l’Etat n’ont pas bénéficié aux plus précaires, telles les ouvrières agricoles, les femmes migrantes, les personnes en situation d’handicap, les mères célibataires…
Le taux des femmes qui en ont profité n’a pas dépassé 10% et pour la plupart, avec leurs maris. Les subventions n’ont respecté ni le genre ni la précarité des femmes, ce qui n’a fait qu’augmenter les violences physique, psychique, sexuelle et économique à leur égard, frôlant les 54% en cette période, selon le Ministère de la solidarité, du développement social, de l’égalité et de la famille.
Bilan de deux années de mise en œuvre de la loi 103-13 sur la VEF
La covid 19 a dévoilé les lacunes économiques, sociales et juridiques.
La loi a certains points positifs, ne serait-ce que, son existence. Elle a permis la criminalisation de certains actes de violence, l’institutionnalisation des cellules de violence au niveau national, régional et local, la coordination du travail avec différents acteurs afférents et la création d’une commission nationale de prise en charge des femmes victimes de violence.
Seulement, à travers la loi, l’Etat n’a « cerné » la prise en charge, de la part des centres de la société civile, que dans l’écoute, l’appui et l’accompagnement. Alors que sa responsabilité, comme stipulé dans les conventions internationales, devrait être une protection effective : à travers des centres d’hébergement, la réparation ainsi qu’une intervention « musclée » pour arrêter au moment opportun ces violences.
Le volet protection n’a été mentionné que dans le 5ème chapitre de la loi (al bab 5), malgré son importance capitale pour tout ce qui lutte contre les stéréotypes envers les femmes, diffusion de la culture de l’égalité au sein de la société, l’abolition de la violence et la non-tolérance de l’impunité.
Statistiques de l’UAF
Le centre « Annajda Maak » a reçu 2732 appels de déclarations de violence, pour la plupart économique et psychologique.
De novembre 2019 jusqu’à aujourd’hui, les taux recelés par l’UAF sont comme suit, violence psychologique : 27,94% ; violence économique : 23,2% ; violence physique : 19,96% ; violence sexuelle : 11,68% ; violence économique : 8,6%. Parmi les autres violences, il y a la grossesse en dehors du mariage, l’authentification du mariage, la reconnaissance de la parentalité, l’adultère et la violence numérique.
Défis et recommandations
Pour une protection optimale et une justice pour les femmes, plusieurs défis socioculturels sont à relever, héritage culturel de plusieurs décennies envers les femmes.
La persistance de la discrimination au niveau des législations : Code de la famille, Code pénal, loi sur les travailleuses domestiques, d’où la nécessité de leur révision.
Le tissu associatif appelle aussi à plus d’accès des femmes aux postes de prise de décision, en plus de la parité, stipulée dans la Constitution de 2011.
L’homologation des législations nationales et de la Constitution avec les conventions internationales et les engagements du Maroc à l’international, reste une demande incessante.
Et enfin, il est impératif d’adopter un registre social unifié, basé sur l’approche genre, les libertés et les droits, comme spécifié dans la Constitution.
Pour l’UAF, l’entrée principale pour une réforme n’est autre que l’égalité, l’essence de la démocratie.
Une égalité qui a besoin d’une réelle volonté politique, qui soit concrétisée dans tout ce qui est législations. Il y a aussi urgence de la mise en place de la Commission d'équité et de lutte contre toutes les formes de discrimination.
Seulement, la situation dérisoire, économique et sociale, d’une grande frange de la société, n’a fait qu’empirer les choses et mis à nu les politiques publiques et les mécanismes de protection des femmes. Surtout pour ce qui est du volet sanitaire qui avait besoin de l’élargissement de la couverture sanitaire à toutes les franges sociales, quelle que soit leur situation. C’est sur ce point qu’a insisté Mme Fatima Maghnaoui du Centre Annajda, en plus des défis à relever, en matière de réformes législatives.
A défaut de la carte Ramed et de l’inscription à la CNSS, sachant aussi que ces femmes travaillent dans l’informel, les subventions de l’Etat n’ont pas bénéficié aux plus précaires, telles les ouvrières agricoles, les femmes migrantes, les personnes en situation d’handicap, les mères célibataires…
Le taux des femmes qui en ont profité n’a pas dépassé 10% et pour la plupart, avec leurs maris. Les subventions n’ont respecté ni le genre ni la précarité des femmes, ce qui n’a fait qu’augmenter les violences physique, psychique, sexuelle et économique à leur égard, frôlant les 54% en cette période, selon le Ministère de la solidarité, du développement social, de l’égalité et de la famille.
Bilan de deux années de mise en œuvre de la loi 103-13 sur la VEF
La covid 19 a dévoilé les lacunes économiques, sociales et juridiques.
La loi a certains points positifs, ne serait-ce que, son existence. Elle a permis la criminalisation de certains actes de violence, l’institutionnalisation des cellules de violence au niveau national, régional et local, la coordination du travail avec différents acteurs afférents et la création d’une commission nationale de prise en charge des femmes victimes de violence.
Seulement, à travers la loi, l’Etat n’a « cerné » la prise en charge, de la part des centres de la société civile, que dans l’écoute, l’appui et l’accompagnement. Alors que sa responsabilité, comme stipulé dans les conventions internationales, devrait être une protection effective : à travers des centres d’hébergement, la réparation ainsi qu’une intervention « musclée » pour arrêter au moment opportun ces violences.
Le volet protection n’a été mentionné que dans le 5ème chapitre de la loi (al bab 5), malgré son importance capitale pour tout ce qui lutte contre les stéréotypes envers les femmes, diffusion de la culture de l’égalité au sein de la société, l’abolition de la violence et la non-tolérance de l’impunité.
Statistiques de l’UAF
Le centre « Annajda Maak » a reçu 2732 appels de déclarations de violence, pour la plupart économique et psychologique.
De novembre 2019 jusqu’à aujourd’hui, les taux recelés par l’UAF sont comme suit, violence psychologique : 27,94% ; violence économique : 23,2% ; violence physique : 19,96% ; violence sexuelle : 11,68% ; violence économique : 8,6%. Parmi les autres violences, il y a la grossesse en dehors du mariage, l’authentification du mariage, la reconnaissance de la parentalité, l’adultère et la violence numérique.
Défis et recommandations
Pour une protection optimale et une justice pour les femmes, plusieurs défis socioculturels sont à relever, héritage culturel de plusieurs décennies envers les femmes.
La persistance de la discrimination au niveau des législations : Code de la famille, Code pénal, loi sur les travailleuses domestiques, d’où la nécessité de leur révision.
Le tissu associatif appelle aussi à plus d’accès des femmes aux postes de prise de décision, en plus de la parité, stipulée dans la Constitution de 2011.
L’homologation des législations nationales et de la Constitution avec les conventions internationales et les engagements du Maroc à l’international, reste une demande incessante.
Et enfin, il est impératif d’adopter un registre social unifié, basé sur l’approche genre, les libertés et les droits, comme spécifié dans la Constitution.
Pour l’UAF, l’entrée principale pour une réforme n’est autre que l’égalité, l’essence de la démocratie.
Une égalité qui a besoin d’une réelle volonté politique, qui soit concrétisée dans tout ce qui est législations. Il y a aussi urgence de la mise en place de la Commission d'équité et de lutte contre toutes les formes de discrimination.