Le rapport met également en lumière une baisse significative de l'inflation, aidée par l'atténuation des chocs d'offre, permettant à la Banque Al-Maghrib de mettre un frein à l'augmentation des taux d'intérêt qui avait commencé en septembre 2022. La devise nationale, le dirham, est restée stable, fluctuant dans une marge de ±5 %.

L'amélioration notable du déficit du compte courant reflète une réduction du déficit commercial, due principalement à la baisse des prix des importations et à une solide performance des secteurs de l'automobile et de l'électronique. Le dynamisme des exportations de services, notamment touristiques, et l'augmentation des transferts de fonds vers le Maroc ont également contribué à cette amélioration.

Sur le plan budgétaire, le déficit a été mieux que prévu, s'établissant à 4,4 % du PIB, inférieur aux attentes grâce à des recettes budgétaires supérieures aux prévisions. Ces résultats positifs sont le fruit d'une gestion économique prudente et d'une série de réformes structurelles ambitieuses engagées par les autorités marocaines.

Le FMI a salué les efforts continus du Maroc pour mettre en œuvre son programme de réformes structurelles, notamment l'extension de l'assurance maladie obligatoire et les transferts monétaires aux familles nécessiteuses. D'autres mesures prises incluent la restructuration des entreprises publiques et l'opérationnalisation du Fonds d'investissement Mohammed VI, ainsi que des réformes dans les secteurs de l'éducation et de la santé.

Les discussions du Conseil d'administration du FMI ont confirmé que le Maroc est sur la bonne voie pour une croissance économique plus forte et inclusive, mettant en évidence la nécessité de continuer à appliquer des politiques macroéconomiques prudentes et à avancer dans les réformes pour renforcer la résilience du pays. Le cadre de surveillance et de réglementation financière du Maroc a également été renforcé, avec des mesures pour développer un marché secondaire des prêts non performants et une stratégie financière respectueuse de l'environnement.

Enfin, les administrateurs ont encouragé le Maroc à continuer ses efforts pour réduire la dépendance aux combustibles fossiles, combattre la pénurie d'eau, et améliorer la gouvernance. Les progrès accomplis dans le cadre de l'accord sur la facilité de résilience et de durabilité, et les plans pour atteindre une émission zéro nette d'ici 2050, ont été particulièrement valorisés. Le Maroc est ainsi félicité pour son engagement continu dans les réformes et pour maintenir des politiques macroéconomiques solides, essentielles pour sa qualification à l'accord sur la ligne de crédit flexible du FMI.