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La vie des marocains est devenue un « bouquet » de contradictions


le Vendredi 11 Décembre 2020

La taxe de séjour devenue courante en période de pré-confinement



En cette période de crise sanitaire, rien n’est autorisé et rien n’est exclu.

Des décisions gouvernementales à faire perdre la boule. Tout un tissu de mensonges.



Vous pouvez faire un petit voyage à Marrakech ou autre ville déclarée Zone 2, donc à risque sanitaire, si vous avez une réservation d’hôtel, « promotion du tourisme interne oblige ». A y réfléchir !

Seulement, vous ne pouvez pas y accéder si vous y avez une résidence secondaire ou une maison familiale.

Avec un peu de chance, vous pouvez passer inaperçu au niveau des barrages de contrôle à l’aller, terminer votre petit séjour, agréablement, et au retour, être pris en flagrant délit. Vous n’aviez ni réservation d’hôtel ni autorisation du wali. A vos risques et périls !

Dans ce cas, comme pour tout contrevenant aux décisions des pouvoirs publics,  il vous est obligé de payer 300dhs par personne pour avoir commis  cette faute. Ce qui est incongru.

 

Peut-on la considérer comme  une  « taxe de séjour » ?

 Cette amende transactionnelle forfaitaire de 300 DH, payable sur le  champ pour éviter un procès, a été adoptée par la Chambre des représentants, comme mesure de restriction en cette période de pandémie.

Seulement, comme le Parlement est considéré comme la voix du peuple (ce qui n’en est rien au Maroc),  il devait au moins expliciter et rendre public les modalités et les règles qui accompagnent ce décret, mais qui soient applicables pour toute la population, sans discrimination.  Sachant que le  clientélisme, la corruption et autres tergiversations sont de mise dans notre pays. Des agissements « coutumiers » chez une catégorie sociale, rentrant dans leurs mœurs.

 

Des exceptions qui vont à l’encontre de  la règle

Il y a toujours des exceptions qui « font défaut » et « contredisent »  la règle. Autrement dit, il y a des gens, à la « main longue » comme on dit, qui peuvent tout se permettre, agissant comme bon leur semble et pouvant avoir toutes les permissions requises aux « fruits » défendus. D’autres, plutôt honnêtes et civiques, ayant les mains liés, restent dans leurs coins à se morfondre.

Il faudrait aussi mentionner une autre réalité tout aussi contradictoire, quand il s’agit de passer d’une zone 2 à une zone 1, lors d’un voyage ou autre.

Il y a une confusion au niveau de certains barrages, c’est comme si tu passes par le ciel d’autrui, en prenant l’avion. Tu peux facilement te retrouver avec une contravention sachant que tu accèdes au « ciel » casablancais, alors que tu ne fais que le traverser pour aller dans une autre ville.

Qui fait quoi ? C’est la dérision totale. Et c’est ce genre de désordre « réglementé » qui attise les frictions et la zizanie auprès des citoyens et qui donne une mauvaise image du visage politique. Ce qui n’est vraiment pas le moment, sachant que les élections 2021 approchent, que les gens sont blasés et que notre pays a besoin de jeunes responsables et non corrompus, acteurs de changement.


D’autres temps, d’autres mœurs, dit-on.

L’heure est aux mutations profondes, dans la sérénité,  pour une meilleure gouvernance en marge du nouveau modèle de développement. Les jeunes aspirent à être tous semblables devant la loi,  à une égalité des chances, à l’égalité de genre et sans partialité.






Vendredi 11 Décembre 2020

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