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Une Migration Massive de Talents / Des Statistiques Alarmantes / La Concurrence Européenne pour les Talents Marocains
Les raisons de cette émigration massive sont multiples : manque d'opportunités, bas salaires, et conditions de travail difficiles. Plus de 30% des médecins formés au Maroc choisissent de le quitter, incluant non seulement les étudiants en médecine, mais également les spécialistes et les professeurs. Cette tendance entraîne une pénurie chronique de professionnels de la santé dans le pays.
Le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, a déclaré lors d'une séance au Parlement que le gouvernement tente de créer un environnement attractif pour retenir ces talents. Cependant, les nations industrialisées offrent des salaires et des conditions de vie bien plus attrayants, rendant la tâche difficile pour le Maroc.
Chaque année, environ 600 des 1600 médecins formés au Maroc émigrent, selon le ministre de la Santé. Cette tendance, qui n'est pas exclusive au Maroc, représente une véritable hémorragie des ressources humaines. Cette dynamique prive le pays de talents indispensables à son développement et exacerbe les inégalités mondiales en matière de soins de santé.
Le secteur de la santé au Maroc fait face à une grave pénurie de professionnels, particulièrement dans le domaine médical. L'extension de la couverture sanitaire universelle devrait augmenter le nombre de patients et de traitements, nécessitant davantage de personnel. Cependant, le Royaume perd chaque année une partie importante de ses médecins et infirmiers bien formés.
Aziz Akhannouch, le chef du gouvernement, avait souligné ce problème lors de la conférence du G20 « Compact with Africa » à Berlin. Il a mis en lumière le phénomène de la fuite des cerveaux dans le secteur médical, un problème qui ne se limite pas au Maroc. Les professionnels de santé des pays en développement sont attirés par les opportunités en Europe, en Amérique et dans les pays du Golfe, où les conditions de travail et de vie sont meilleures.
On assiste à une concurrence féroce entre Européens, notamment l'Allemagne et la France, pour attirer les professionnels de la santé du Maroc, de Tunisie et d'Algérie. L'Allemagne se distingue par sa politique d'intégration favorable, facilitant la reconnaissance des diplômes étrangers et offrant des salaires attractifs. Des hôpitaux comme celui de Leipzig proposent même des cours de langue gratuits et un soutien logistique aux nouveaux arrivants.
En revanche, en France, les conditions restent précaires malgré les promesses de régularisation du président Emmanuel Macron. Selon Adrien Sergueta, avocat spécialisé en reconnaissance des diplômes étrangers en Allemagne, de nombreux médecins nord-africains préfèrent désormais l'Allemagne à la France. Les raisons sont claires : meilleure reconnaissance des qualifications et conditions de travail plus attrayantes.
Pour contrer cette fuite du Maroc vers l'Allemagne, certains hôpitaux français tentent d'augmenter leur attractivité, notamment dans les zones rurales gravement touchées par la pénurie médicale. Toutefois, l'absence d'une politique européenne cohérente en matière de recrutement complique la situation, aggravée par le vieillissement de la population médicale européenne.
Cette fuite des talents qualifiés est une véritable bombe à retardement pour les pays d'origine. Elle nécessite des politiques de rétention plus attractives et une amélioration des conditions de travail pour éviter que cette hémorragie ne se transforme en une crise irréversible.
En conclusion, le Maroc doit mettre en place des mesures efficaces pour retenir ses talents médicaux. Sans une action rapide et coordonnée, la fuite des cerveaux pourrait compromettre sérieusement le développement du secteur de la santé et, par extension, l'avenir du pays tout entier.
Le ministre de la Santé, Khalid Aït Taleb, a déclaré lors d'une séance au Parlement que le gouvernement tente de créer un environnement attractif pour retenir ces talents. Cependant, les nations industrialisées offrent des salaires et des conditions de vie bien plus attrayants, rendant la tâche difficile pour le Maroc.
Chaque année, environ 600 des 1600 médecins formés au Maroc émigrent, selon le ministre de la Santé. Cette tendance, qui n'est pas exclusive au Maroc, représente une véritable hémorragie des ressources humaines. Cette dynamique prive le pays de talents indispensables à son développement et exacerbe les inégalités mondiales en matière de soins de santé.
Le secteur de la santé au Maroc fait face à une grave pénurie de professionnels, particulièrement dans le domaine médical. L'extension de la couverture sanitaire universelle devrait augmenter le nombre de patients et de traitements, nécessitant davantage de personnel. Cependant, le Royaume perd chaque année une partie importante de ses médecins et infirmiers bien formés.
Aziz Akhannouch, le chef du gouvernement, avait souligné ce problème lors de la conférence du G20 « Compact with Africa » à Berlin. Il a mis en lumière le phénomène de la fuite des cerveaux dans le secteur médical, un problème qui ne se limite pas au Maroc. Les professionnels de santé des pays en développement sont attirés par les opportunités en Europe, en Amérique et dans les pays du Golfe, où les conditions de travail et de vie sont meilleures.
On assiste à une concurrence féroce entre Européens, notamment l'Allemagne et la France, pour attirer les professionnels de la santé du Maroc, de Tunisie et d'Algérie. L'Allemagne se distingue par sa politique d'intégration favorable, facilitant la reconnaissance des diplômes étrangers et offrant des salaires attractifs. Des hôpitaux comme celui de Leipzig proposent même des cours de langue gratuits et un soutien logistique aux nouveaux arrivants.
En revanche, en France, les conditions restent précaires malgré les promesses de régularisation du président Emmanuel Macron. Selon Adrien Sergueta, avocat spécialisé en reconnaissance des diplômes étrangers en Allemagne, de nombreux médecins nord-africains préfèrent désormais l'Allemagne à la France. Les raisons sont claires : meilleure reconnaissance des qualifications et conditions de travail plus attrayantes.
Pour contrer cette fuite du Maroc vers l'Allemagne, certains hôpitaux français tentent d'augmenter leur attractivité, notamment dans les zones rurales gravement touchées par la pénurie médicale. Toutefois, l'absence d'une politique européenne cohérente en matière de recrutement complique la situation, aggravée par le vieillissement de la population médicale européenne.
Cette fuite des talents qualifiés est une véritable bombe à retardement pour les pays d'origine. Elle nécessite des politiques de rétention plus attractives et une amélioration des conditions de travail pour éviter que cette hémorragie ne se transforme en une crise irréversible.
En conclusion, le Maroc doit mettre en place des mesures efficaces pour retenir ses talents médicaux. Sans une action rapide et coordonnée, la fuite des cerveaux pourrait compromettre sérieusement le développement du secteur de la santé et, par extension, l'avenir du pays tout entier.