N’empêche qu’avec l’apparition de nouveaux variants du virus et les disparités entre pays en termes de rythme de vaccination, Bank Al Maghrib nuance ses propos et estime que la prudence est de mise tant que les perspectives demeurent entourées d’un niveau élevé d’incertitudes.
Pressions inflationnistes
Façonnée par les perspectives favorables de la demande mondiale, cette situation témoigne d’une certaine tendance à la hausse des cours et de pression inflationniste qui en découlent.
Et c’est d’ailleurs ce que confirment les chiffres issus des projections de la Banque centrale dont les chiffres dégagent certaines tendances haussières du prix du Brent, du cours des phosphates et dérivés ainsi que de ceux de produits alimentaires.
Perspectives de croissance
Soutenue, d’une part, par les mesures de relance budgétaire et l’orientation accommodante de la politique monétaire et d’autre part, par les progrès notables de la campagne de vaccination et l’assouplissement des restrictions sanitaires, la croissance atteindrait 5,3 % cette année et serait ramenée à 3,3 % en 2022.
En 2021, les projections de Bank Al-Maghrib, tablent sur une hausse de 3,6 % de la valeur ajoutée des activités non-agricoles et un rebond de 17,6 % de celle du secteur agricole.
Tendance haussière de l’endettement du Trésor
En termes d’avoirs officiels de réserve et tenant compte notamment des tirages extérieurs du Trésor, ainsi que de l’allocation de DTS prévue par le FMI, Bank Al-Maghrib se prononce sur ses réserves qui, à fin 2021, avoisineraient 328,5 milliards de dirhams et 338,6 milliards à fin 2022, soit l’équivalent de plus de 7 mois d’importations de biens et services.
Et ce, au moment où l’endettement du Trésor, au titre des mêmes projections, continuerait d’augmenter, passant de 76,4 % du PIB en 2020, à 77,8 % en 2021 puis à 80 % en 2022.