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LOF : Quand le Budget se Transforme : Une Mutation Louable ?


Rédigé par La Rédaction le Jeudi 25 Juillet 2024



La réforme de la Loi Organique relative à la loi de Finances (LOF) au Maroc représente une avancée notable dans la gestion des finances publiques.

En visant à créer un cadre réglementaire de référence, cette réforme semble s'inscrire dans une logique d'amélioration continue des pratiques budgétaires du pays. Le ministre a souligné que cette réforme est cruciale pour aligner les pratiques marocaines avec les standards internationaux, un objectif essentiel pour renforcer la crédibilité du Maroc sur la scène mondiale.

Les réformes initiées depuis 2016 ont déjà montré des résultats positifs. La maîtrise des dépenses de personnel a permis de réduire significativement les écarts financiers, qui dépassaient souvent les 5 milliards de dirhams par an. Cela témoigne d'une meilleure gestion des ressources humaines au sein des ministères.

La décision de limiter les reports de dépenses d'investissement à 30% a également conduit à une planification budgétaire plus rigoureuse et à une diminution notable des crédits de report, de plus de 21 MMDH en 2017 à moins de 12 MMDH en 2024.

Ces chiffres montrent une amélioration de la gestion des fonds publics et une utilisation plus efficace des ressources disponibles.

De plus, le taux d'exécution des crédits d'investissement, qui a dépassé les 84% en 2022 et 2023, souligne une amélioration significative dans la réalisation des projets financés par l'État. Cette réforme, tout en étant une étape importante, doit être vue comme une partie d'un processus plus large de modernisation des finances publiques marocaines, nécessitant un engagement continu et une évaluation rigoureuse des résultats pour s'assurer de sa réussite à long terme.

La Réforme Budgétaire : Une Révolution ou une Illusion?

La proposition de réforme la Loi Organique relative à la loi de Finances, selon les déclarations officielles, vise à aligner les pratiques budgétaires marocaines sur les normes internationales, une initiative louable en apparence.

Toutefois, les réformes précédentes, commencées depuis 2016, n'ont pas toujours atteint les objectifs annoncés. La réduction des écarts financiers, bien qu’annoncée, reste une question complexe.

Les déclarations du ministre sur la maîtrise des dépenses de personnel, qui auraient diminué des écarts financiers de plusieurs milliards de dirhams par an, manquent de détails spécifiques sur les mécanismes exacts de contrôle mis en place.

De plus, la limitation des reports de dépenses d'investissement à 30% soulève des interrogations sur la capacité réelle de l'État à planifier efficacement ses projets et à utiliser de manière optimale les ressources allouées. Cette réduction drastique des crédits de report, de 21 MMDH en 2017 à moins de 12 MMDH en 2024, pourrait être perçue comme une simple mesure comptable plutôt qu'une véritable amélioration de la performance budgétaire.

Les chiffres positifs, comme le taux d'exécution des crédits d'investissement dépassant les 84% en 2022 et 2023, pourraient cacher des lacunes dans la planification et l'exécution des projets publics. Une réforme qui se limite à des ajustements techniques sans véritable changement structurel risque de ne pas répondre aux attentes des citoyens en matière de transparence et d'efficacité.






Jeudi 25 Juillet 2024

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