Quelles prévisions pour ce fameux IDH ?
A lire ou à écouter en podcast : (6.04 Mo)
Le présent rapport qui se base sur le rapport du développement du PNUD relatif au Maroc, table sur un meilleur développement humain du Maroc, dans quelques années, pouvant l’élever au rang des pays à développement humain moyen.
L’indice de développement humain engouffre chaque année notre pays dans une lutte sans merci. Dans le classement, l’IDH est passé de 0.457 à 0.686 entre 1990 et 2019, il est plus élevé pour les hommes (0,717) que pour les femmes (0,623), et pour les urbains (0,732) que les ruraux (0,583).
Certaines régions sont plus développées que d’autres : Casablanca-Settat suivie des régions du Sud et de Rabat-Salé Kenitra. Les régions les moins avancées en matière de développement humain sont Beni Mellal-Khénifra, Marrakech-Safi, Souss-Massa et Drâa-Tafilalet. Quant aux régions de l’Oriental, de Tanger-Tétouan-Al Hoceima et de Fès-Meknès, elles ont un IDH proche de la moyenne nationale.
Il est clair qu’élever le développement humain, c’est aussi préserver les acquis sociaux et économiques, booster la croissance économique, mettre en place et encourager des politiques publiques spécifiques aux jeunes selon les standards internationaux, minimiser voire éliminer les disparités territoriales et les inégalités, renforcer la cohésion sociale, améliorer l’offre éducative et sociale. Surtout que la pyramide démographique au Maroc reverra sa grande base diminuer à partir de 2040, et, qu’il est impératif de développer ce capital humain, et d’assurer la croissance de l’indice de développement dans la résilience et la durabilité, avec anticipation des réformes des politiques de développement humain, économique et social.
L’indice de développement humain engouffre chaque année notre pays dans une lutte sans merci. Dans le classement, l’IDH est passé de 0.457 à 0.686 entre 1990 et 2019, il est plus élevé pour les hommes (0,717) que pour les femmes (0,623), et pour les urbains (0,732) que les ruraux (0,583).
Certaines régions sont plus développées que d’autres : Casablanca-Settat suivie des régions du Sud et de Rabat-Salé Kenitra. Les régions les moins avancées en matière de développement humain sont Beni Mellal-Khénifra, Marrakech-Safi, Souss-Massa et Drâa-Tafilalet. Quant aux régions de l’Oriental, de Tanger-Tétouan-Al Hoceima et de Fès-Meknès, elles ont un IDH proche de la moyenne nationale.
Il est clair qu’élever le développement humain, c’est aussi préserver les acquis sociaux et économiques, booster la croissance économique, mettre en place et encourager des politiques publiques spécifiques aux jeunes selon les standards internationaux, minimiser voire éliminer les disparités territoriales et les inégalités, renforcer la cohésion sociale, améliorer l’offre éducative et sociale. Surtout que la pyramide démographique au Maroc reverra sa grande base diminuer à partir de 2040, et, qu’il est impératif de développer ce capital humain, et d’assurer la croissance de l’indice de développement dans la résilience et la durabilité, avec anticipation des réformes des politiques de développement humain, économique et social.
Là où le bât blesse en matière d’IDH
Le ralentissement du développement humain et la décélération de l’IDH en cette décennie, sont dus en premier lieu, à des indicateurs de base tels que l’éducation, la santé et le revenu. Des domaines vitaux de développement qui accusent des déficits et des retards, aggravées par la crise sanitaire.
Le faible niveau d’éducation est au cœur des défis du développement au Maroc. Dans ce cadre, un retard a été enregistré par rapport aux pays à développement humain élevé, il est de 53,4%. Le retard s’élève à 0,7 ans pour l’espérance de vie scolaire et à 2,8 ans pour le nombre d’années de scolarité. Le nombre d’années passé au préscolaire, non comptabilisé et non tenu compte dans les statistiques nationales, y est largement pour quelque chose.
La composante « Nombre d’années de scolarité » participe, à elle seule, au retard en éducation à raison de 82,0%, contre 18,0% pour l’espérance de vie scolaire ». Cette dernière, plus explicitement appelée déperdition scolaire, abandon ou décrochage scolaire, c’est ce qui exprime les chances de survie d’un enfant de 6 ans dans le système scolaire.
Selon le rapport, chaque année, des milliers d’élèves quittent l’école avant même d’avoir le certificat du tout premier passage au collège, un phénomène accentué en MR, dû principalement aux « rites de passage », autrement dit, les transitions primaire-collégial, collégial-qualifiant et qualifiant-supérieur. Aucun des dispositifs mis en place par l’Etat en marge d’appui social, tels que bourse, cantine, internat, dar talib, transport ou distribution de cartables n’ont eu d’effet palpable.
Ils étaient 431.876 élèves en 2018 à quitter les bancs des classes des cycles de l’enseignement scolaire public avant l’obtention de la première certification (dont 78% l’ont été aux cycles primaire et collégial). Les chiffes parlent de 4,8% au primaire en milieu rural(MU) contre 2,2% en milieu urbain(MU).
Le pic du décrochage se situe à l’année de passage du primaire au collège, 18,1% des élèves s’arrêtent en MR et 5,9% en MU. Pour le secondaire collégial, 16,8% abandonnent en MR et 12,9% en milieu urbain. Quant à la classe terminale, la déperdition scolaire représente 22,7% en MR contre 17,7% en MU.
Outre le décrochage, l’acquisition des connaissances des élèves et leurs rendements accuse retard et faiblesse, il y a manque d’infrastructures minimales au niveau des écoles et les compétences linguistiques des enseignants sont à renforcer.
Surtout que la pandémie n’a fait que perturber encore plus le système de l’éducation avec le téléenseignement, et creusé le gap entre MR et MU.
(A suivre)
Le faible niveau d’éducation est au cœur des défis du développement au Maroc. Dans ce cadre, un retard a été enregistré par rapport aux pays à développement humain élevé, il est de 53,4%. Le retard s’élève à 0,7 ans pour l’espérance de vie scolaire et à 2,8 ans pour le nombre d’années de scolarité. Le nombre d’années passé au préscolaire, non comptabilisé et non tenu compte dans les statistiques nationales, y est largement pour quelque chose.
La composante « Nombre d’années de scolarité » participe, à elle seule, au retard en éducation à raison de 82,0%, contre 18,0% pour l’espérance de vie scolaire ». Cette dernière, plus explicitement appelée déperdition scolaire, abandon ou décrochage scolaire, c’est ce qui exprime les chances de survie d’un enfant de 6 ans dans le système scolaire.
Selon le rapport, chaque année, des milliers d’élèves quittent l’école avant même d’avoir le certificat du tout premier passage au collège, un phénomène accentué en MR, dû principalement aux « rites de passage », autrement dit, les transitions primaire-collégial, collégial-qualifiant et qualifiant-supérieur. Aucun des dispositifs mis en place par l’Etat en marge d’appui social, tels que bourse, cantine, internat, dar talib, transport ou distribution de cartables n’ont eu d’effet palpable.
Ils étaient 431.876 élèves en 2018 à quitter les bancs des classes des cycles de l’enseignement scolaire public avant l’obtention de la première certification (dont 78% l’ont été aux cycles primaire et collégial). Les chiffes parlent de 4,8% au primaire en milieu rural(MU) contre 2,2% en milieu urbain(MU).
Le pic du décrochage se situe à l’année de passage du primaire au collège, 18,1% des élèves s’arrêtent en MR et 5,9% en MU. Pour le secondaire collégial, 16,8% abandonnent en MR et 12,9% en milieu urbain. Quant à la classe terminale, la déperdition scolaire représente 22,7% en MR contre 17,7% en MU.
Outre le décrochage, l’acquisition des connaissances des élèves et leurs rendements accuse retard et faiblesse, il y a manque d’infrastructures minimales au niveau des écoles et les compétences linguistiques des enseignants sont à renforcer.
Surtout que la pandémie n’a fait que perturber encore plus le système de l’éducation avec le téléenseignement, et creusé le gap entre MR et MU.
(A suivre)