Décidément, le gouvernement de notre voisin du Nord n’a pas l’intention d’adopter une attitude positive visant à résoudre la crise diplomatique entre les deux royaumes.
C’est ce 10 juin, que doit être votée une résolution au Parlement européen sur la soi-disant «utilisation des mineurs par les autorités marocaines» pour faire pression sur l’Espagne quant à la question migratoire, notamment au niveau de la ville occupée de Sebta.
Réactivité parlementaire
La réaction des instances représentatives marocaines ne s’est pas faite attendre. Le président et les membres du bureau de la Chambre des conseillers ont affirmé, le 7 juin, que « l’inscription d’un projet de résolution au Parlement européen sur une soi-disant ‘utilisation des mineurs par les autorités marocaines’ dans la crise migratoire de Sebta » est un déni des acquis communs engrangés par les relations entre le Maroc et l’Union européenne.
De leurs côté, et lors d’une séance plénière présidée le 9 juin, par Habib El Malki, président de la Chambre des représentants, les groupes parlementaires ont exprimé leur étonnement et dénoncé l’inscription du projet de résolution au Parlement européen. Ledit projet a récemment été déposé pour débat au niveau de l’instance représentative du vieux continent.
Refus de l’instrumentalisation
Selon les présidents des groupes, l’instrumentalisation de cette question migratoire, surtout en ce qui concerne les mineurs, est une tentative de donner une «dimension européenne» à une crise bilatérale entre le Maroc et l’Espagne.
Ils ont rejeté la politique de deux poids deux mesures pratiquée du côté espagnol, et exprimant leur regret que l’Espagne ait accueilli un individu, entré sur son territoire avec un faux passeport et poursuivi par la justice espagnole pour des crimes graves, comptant même des Espagnols parmi ses victimes.
Les membres de la Chambre des Représentant ont exhorté leurs homologues européens à ne pas emboîter le pas aux tentatives de mêler l’Union Européenne à une crise maroco-espagnole, relevant que la Commission parlementaire mixte Maroc-UE est un mécanisme important de dialogue entre les deux parties.
Des relations durables et évolutives
Les chefs des groupes parlementaires ont également rappelé que le Maroc a des liens forts avec l’UE qui évoluent de manière positive. Ils n’ont pas manqué de souligner que le Royaume est un partenaire exemplaire, qui remplit pleinement ses obligations dans le domaine de la lutte contre le phénomène migratoire.
Les intervenants ont également exprimé leur appui à la diplomatie marocaine et leur mobilisation pour défendre l’intégrité territoriale et les intérêts suprêmes du royaume.
Mustapha Bourakkadi (Avec agences)