Par Adnane Benchakroun
Quand fin d’année tu fais souffrir les cœurs,
Les parents anxieux de voir l'avenir gris,
Le bulletin en main, tu ravives leurs peurs.
L'angoisse de savoir s'ils passent ou redoublent,
Les nuits se font courtes, les craintes infinies,
Les espoirs brisés, les larmes qui roulent,
Dans chaque foyer, la tristesse en guenilles.
Puis viennent les kermesses et leurs éclats,
Festivités bruyantes et rires éclatants,
Mais sous ces rires, des soucis là-bas,
Les budgets qui s'étiolent au fil des ans.
Anniversaires décalés, budgets serrés,
Des fêtes à organiser, cadeaux à offrir,
Chaque moment joyeux, à quel prix payé,
Dans les comptes, les parents peinent à s'y retrouver.
Les soirées pyjama, sorties tardives,
Des nuits sans fin, l’inquiétude en crue,
Le sommeil en fugue, les esprits furtifs,
Pour les parents, ce mois est un abus.
Juin annonce l'été, vacances à prévoir,
A-t-on assez épargné pour ces moments dorés ?
Les espoirs se mêlent aux doutes noirs,
Les économies fondent sous les rayons dorés.
Le soleil brille mais l'ombre demeure,
De ces dépenses qui sans cesse grandissent,
Les parents enchaînés par la grande heure,
De la rentrée qui, déjà, se dessine.
Ô mois de juin, pourquoi tant de malheur,
Quand les enfants s'égaient en toi, légers,
Pour les parents, tu n'es que douleur,
Un mois d’angoisse, de peines et de regrets.
Que faire alors, sinon attendre juillet,
Ce mois libérateur qui vient les soulager,
Les vacances, enfin, un doux billet,
Pour quelques semaines, les soucis éloigner.
Mais juin demeure, et avec lui les craintes,
Les nuits blanches, les soucis en chaîne,
Le mois de juin, un fardeau, une étreinte,
Pour chaque parent, un cycle de peine.
Et pourtant, dans ce chaos, une lueur,
Les enfants grandissent, apprennent et rêvent,
Malgré les peurs et les comptes en sueur,
Juin est aussi le mois où l’espoir s’élève.
Car au fond de l'angoisse et du tourment,
Se cachent des moments précieux et rares,
Où l'amour parental se fait plus grand,
Et dans les cœurs, malgré tout, brille un phare.