par Majd El Atouabi
A l’Est, la grande Algérie, empêtrée dans l’engrenage d’une «Soft-Révolution» qui menace ruine à tout moment, n’arrive toujours pas à se débarrasser de l’emprise d’un régime militaire agonisant qui cherche désespérément noises à ses voisins pour créer diversion. Au Sud, une Mauritanie hésitante et non confiante, qui peine à solder le lourd héritage de plusieurs décennies d’aliénation et d’alignement impuissants sur les positions de cette même Algérie qu’elle croyait la plus forte parmi ses puissants voisins.
Au Nord, une Espagne, plus que jamais fragilisée par la crise pandémique et économique, dirigée par un Exécutif faible car extrait au forceps des entrailles d’une coalition contre-nature, a dernièrement rechuté dans la légendaire animosité mêlée d’émotivité qui a souvent caractérisé ses relations avec le Maroc au cours de l’Histoire.
Ultimes symptômes de cette succession de contractions, de part et d’autre de nos frontières, le débarquement en l’espace d’une semaine de Sabri Boukadoum et d’Arancha Gonzalez Laya, les ministres des Affaires étrangères de l’Algérie et de l’Espagne qui ont pour point commun d’avoir conjointement trempé dans l’affaire scabreuse de l’infiltration puis l’exfiltration d’Espagne du criminel, tortionnaire et violeur, Brahim Ghali.
Mais tandis que l’Espagne a privilégié le pragmatisme et l’apaisement en remplaçant sa défaillante et controversée diplomate en chef au passif plus commercial que diplomatique par un diplomate de carrière, l’Algérie, elle, a choisi le pourrissement en ressortant de son sarcophage le foncièrement anti-Marocain Ramtane Lamamra avec pour principal objectif de maintenir la tension et la pression sur le Maroc concernant son intégrité territoriale. Si seulement nous pouvions choisir nos voisins !
Rédigé par Majd El Atouabi sur https://lopinion.ma