Justin Nelson, l'avocat de Dominion, s'est félicité de l'accord conclu et de la somme que Fox News a accepté de verser, en déclarant que "les mensonges ont des conséquences". Le patron de l'entreprise de machines de vote électronique, John Poulos, a quant à lui déclaré que Fox News avait admis avoir menti, causant de graves préjudices à son entreprise, ses employés et ses clients.

Au cours de l'élection présidentielle remportée par Joe Biden, Dominion avait été la cible d'accusations infondées de la part de la garde rapprochée de Donald Trump, qui prétendait que les machines de l'entreprise avaient été utilisées pour truquer le scrutin dans 28 États.

Fox News a déclaré être heureuse d'avoir résolu son différend avec Dominion dans un communiqué, tout en prenant acte d'une décision de la cour plus tôt dans la journée, qui a jugé fausses certaines affirmations concernant Dominion.

Selon les médias, les termes de l'accord évitent aux animateurs de Fox News un exercice humiliant consistant à présenter des excuses à l'antenne ou à admettre avoir diffusé des mensonges. L'accord évite également à la pierre angulaire de l'empire médiatique de Rupert Murdoch d'être confrontée à ce que le New York Times a qualifié de "procès en diffamation du siècle".

Avant même le début des audiences, la procédure avait déjà entraîné une révélation embarrassante pour Fox News, avec la publication d'échanges de courriels et de SMS montrant que des personnalités de la chaîne, y compris Rupert Murdoch, ne croyaient guère en novembre 2020 au scénario d'une élection truquée, alors que les accusations se multipliaient à l'antenne.



LODJ avec AFP